Test - Guacamelee! Mexican Punch !

Linux
Mac
PS3
Switch
Vita
Win
Rédigé par MrDeriv, publié le 17/09/2013, modifié le 18/09/2013
Partagez sur :

Ola amigos y amigas, la fille d'El Presidente s'est faite enlever durant el Dio de los Muertos par el diabolico Calaca et ses acolytes ! Mais vous avez l'âme et les corones d'un Luchador Mexicano, il va donc falloir aller la sauver en utilisant toutes vos techniques de combat et votre sens aiguisé de la plateforme.

Un Metroïdvania pimenté !

Qu'on se le dise, Guacamelee! joue la carte du second degré le plus drôle et assumé. Tout respire ici le cliché mexicain à plein nez. Mais cette odeur de fajitas n'est pourtant pas pour nous déplaire. Car le jeu parvient à savamment puiser dans les classiques du genre pour se doter d'un gameplay à la fois nerveux et précis. Piochant du côté de l'illustre Castlevania pour son côté plateforme, s'inspirant de Metroïd pour la recherche de capacités nécessaires à la progression, et utilisant un ingénieux principe de division du monde en deux dimensions parallèles, Guacamelee! démontre tout le savoir faire de Drinkbox Studios, déjà à la tête de Tales from Space : Mutant Blob Attack.

Le joueur incarne Juan, un jeune luchador mexicain amoureux de la fille d'El Presidente. Manque de bol, cette dernière se fait kidnapper par el diabolico Calaca durant el Dio de los Muertos (le jour des morts) ! Bien décidé à la secourir à tout prix, notre lutteur s'en va parcourir le monde pour aller botter les fesses du grand vilain et de ses acolytes hauts en couleurs. Pour y parvenir, il apprendra diverses techniques de combat au fil de ses rencontres avec son improbable maître lutteur chèvre (oui, vous avez bien lu). Du simple coup de poing en passant par des attaques chargées ou des prises dévastatrices, Juan deviendra peu à peu un combattant hors pair.

Mexican Punch !

Les techniques de combat de Juan ne servent pas qu'à bourriner du méchant en appuyant bêtement sur un bouton ; car Drinkbox a eu la bonne idée de les rendre nécessaires à la progression dans les niveaux. En effet, si votre coup de poing chargé peut envoyer valdinguer le moindre squelette très loin dans la pampa, il permettra aussi de gagner de la distance sur un saut pour atteindre une plateforme éloignée. Diablement efficace, cet aspect confère une grande richesse au côté Metroidvania du titre.

Mais au delà de plateforme, vos skills d'attaque dévoilerons tout leur potentiel lors des affrontements. Que le joueur se rassure, Guacamelee! possède un aspect beat them all finement ciselé. Car au delà du simple enchaînement de coups de poing, il faudra jouer d'adresse en projetant vos cibles dans n'importe quelle direction afin de les achever avec panache. Mieux encore, il sera possible de les envoyer valdinguer sur d'autres ennemis afin de leur causer des dégâts de collision. Néanmoins, vos adversaires se doterons au fil du jeu de boucliers de protection qu'il faudra traverser en effectuant le type d'attaque approprié (voir notre Indie Review juste en dessous). Tout ceci offre un gameplay riche et nerveux doté d'une finition remarquable.

Un, dos... dimensiones !

Cerise sur le cactus, les bonnes idées ne s'arrêtent pas là car Juan obtiendra bien vite la capacité de basculer à tout moment entre le monde des vivants et le monde des morts. Ceci se traduira à l'écran par l'apparition de plateformes, jusqu'alors invisibles, qu'il faudra emprunter pour avancer dans des niveaux à l'architecture particulièrement retorse. Cette particularité tout droit tirée d'un Soul Reaver ou d'un Outland, demandera d'alterner les dimensions tout en respectant un timing des plus exigeants. On se cassera régulièrement les dents sur des sauts millimétrés ou des enchaînement d'actions à calibrer avec minutie sans pour autant tomber dans la rage et le frustration. Car on ne peut finalement rien reprocher à la réactivité des contrôles de ce Guacamelee! tant ces derniers offrent un répondant exemplaire. Notez aussi que le switch de dimensions s'applique aussi aux ennemis et qu'il faudra souvent basculer d'un monde à l'autre au cœur de la mêlée pour toucher des adversaires planqués de l'autre côté du rideau dimensionnel ! 

On s'éclate au Mexique !

Du côté de l'aspect graphique, le jeu offre un rendu propre et soigné à base de formes géométriques plutôt simples et d’aplats de couleurs assez flashouilles oscillantes entre le kitsch assumé et l'hommage au monde exubérant de la lutte mexicaine. Bourré d'humour et de références, Guacamelee! fera souvent rire le joueur notamment grâce au côté totalement déjanté de la plupart des pnj's et des ennemis. Je vous réserve le meilleur pour la fin, Juan pourra aussi se transformer en poulet afin d'emprunter des passages trop étroits pour sa carrure habituelle. Quand vous verrez la tête de la bestiole, vous ne pourrez vous empêcher de vous marrer comme des phoques. Rajoutons que le jeu offre un mode coopération en local et vous comprendrez bien vite pourquoi on l'aime bien ce jeu chez Indie Mag !

Pimenté et drôle !
Proposé pour environ 14 € sur Steam et sur le PSN (PS3 et PS Vita), Guacamelee! parvient à piocher le meilleur de la plateforme et du beat'em all pour aboutir à un jeu d'une richesse incroyable. Corsé comme un bon chili, le titre de Drinkbox sait toutefois se montrer drôle et décalé à tous les instants. Le basculement entre les dimensions vous demandera un petit temps d'adaptation mais, une fois bien maîtrisé, il sera la clé d'une expérience de jeu des plus agréables. Comptez environ 7 heures pour terminer le titre dans ses grandes lignes et plus si vous souhaitez découvrir tous ses secrets. À ce prix là, muchachos et muchachas, il faudrait être loco pour passer à côté !
vignette pour les réseaux