Test - Les chevaliers de Baphomet 5 : La malédiction du serpent

Android
IOS
Linux
Mac
PS4
Switch
Vita
One
Win
Rédigé par At0mium, publié le 17/04/2014, modifié le 23/01/2015
Partagez sur :

On l'attendait depuis longtemps, le nouveau Broken Sword est enfin là ! Après avoir été honorablement financé par les fans lors d'une campagne Kickstarter, Revolution nous propose d'emmener George et Nico sur les traces gnostiques dans un cinquième épisode haut en couleurs.

Voila le tableau !

Pour débuter ce nouvel épisode, qu'aurait-on pu imaginer de mieux que ce bon vieux Paris comme terrain de jeu ? C'est dans la capitale que l'on retrouvera George Stobbart et Nico Collard en train de siroter une coupe de champagne dans une galerie d'art. Seulement, il se pourrait bien que tout ne se passe pas comme prévu... Les retrouvailles de nos héros se feront dans le sang. Un homme armé jouera les trouble-fête en s'emparant d'un tableau baptisé "La Malediccion", et tuera le propriétaire des lieux sous leurs yeux. Encore une fois c'est une intrigue "policière" qui nous accroche des les premières minutes de jeu, ce qui viendra immédiatement faire écho au autres titres de la saga. Si beaucoup (moi compris) ont déprécié la venue de la 3D, il me semble que retrouver l'américain à l'accent le plus prononcé du monde dans une si belle 2D fera le bonheur des fans de la première heure ! Nombreuses sont les planches qui composent les niveaux et une chose est sûre : leur réalisation est grandiose de bout en bout ! Les détails fusent, avec toujours la petite touche de folie qui viendra arrêter notre regard sur la multitude d'éléments du décor. Et pour sublimer le tout, votre périple est accompagné d'une musique caractéristique de la série qui viendra caresser les fidèles dans le sens du poil : pas de doute possible, nous sommes bien dans le cinquième volet des Chevaliers de Baphomet ! 

La cohérence : c'est la clé !

Comme tout bon Point'n Click, il sera question de résolution de problèmes par le biais d'énigmes, de chaînes de dialogues et de recherche/combinaisons d'objets. Détourner le regard d'une caissière un peu zinzin, se faire passer pour un autre afin de soutirer des information ou encore combiner des objets pour se sortir d'une situation périlleuse : voila ce qui vous attend. Mais alors, qu'est-ce qui peut bien faire le charme de ce nouvel épisode ? Pour faire simple, disons que Broken Sword réussit là où de nombreux concurrents (Runaway, entre autres...) échouent : la résolution de TOUTES les phases de réflexion suit la logique. Pas de combinaison foireuse, pas de dialogue de derrière les fagots, l'écriture et le level design que les développeurs nous offrent est encore une fois sous le signe de la cohérence. Cependant, ce choix est à double tranchant. Comme ses prédécesseurs, ce cinquième volet s'enchaîne sans trop de difficulté et on ne butera pas bêtement sur une solution improbable. Ce sentiment de facilité est d'ailleurs renforcé par la présence d'un système d'indice qui vous donne carrément la solution si vous le souhaitez, et ce, sans contrepartie. Doit-on le blâmer pour autant ?

Le bon goût des classiques

Certainement pas ! Comme souvent dans le monde vidéoludique, c'est une histoire de goûts. Il est clair que dans son déroulement ou de par son gameplay, ce titre est classique au possible. Cependant, il ne faut pas oublier que c'est grâce aux fans que Charles Cecil et sa troupe ont pu nous sortir cette suite et c'est donc à eux qu'il faut plaire en priorité. Il était donc primordial de conserver l'esprit de la saga. Encore une fois, Les Chevaliers de Baphomet jouit d'une écriture qui fait mouche et d'un humour tellement fin qu'il arrive à maintenir le sérieux de l'intrigue. Les personnages sont brillants, et les nombreux dialogues qu'ils échangent tout autant. Au passage, je souligne l'excellent travail du côté du doublage français qui en une phrase nous ramène 17 ans en arrière avec toujours autant de charme. La majeure partie des comédiens a été rappelée pour l'occasion et c'est un plaisir de les entendre jouer à nouveau. De plus, les clins d'oeil sont légion mais savamment employés pour ne pas tomber dans la facilité du fan-service bête et méchant. J'oserai quand même dire que pour profiter pleinement de toute la saveur du soft, il est bon d'avoir au moins terminé les deux premiers volets qui sont aujourd'hui accessibles pour une poignée d'euros (et l'épisode Director's Cut est une pure merveille !). Ce cinquième épisode des Chevaliers de Baphomet est au final tout ce à quoi nous étions en droit de nous attendre, ni plus ni moins. Ne vous attendez ni à de l'originalité, ni à de la modernité. C'est avant tout un jeu réservé aux nostalgiques et en tant que tel, il excelle tout simplement.

Un mot sur la deuxième moitié du soft

Après plusieurs mois d'attente, nous avons enfin pu découvrir le dénouement des aventures de Georges et Nico. Sans transition, et sans même un résumé des événements passés, il faudra poursuivre leur quête et découvrir tous les secrets des gnostiques ainsi que du tableau "La Maledicció". Ce sera pour nos héros l'occasion de recroiser quelques têtes connues comme Duane et Pearl (Les boucliers de Quetzalcoatl), ou encore un vieil animal qui a traumatisé toute une génération de joueur... Mêh si j'vous jure ! Sublime et drôle de bout en bout, cette deuxième partie du jeu s'avère être un peu moins bonne que la première. En effet, le rythme s'essouffle un peu en bout de course et les énigmes commencent à se répéter. Encore du décryptage de texte, du placement d'éléments pour ouvrir des portes ; on sent clairement un peu de répétitivité malgré la difficulté croissante des problèmes qui vous sont imposés. C'est dommage ! Et si vous vous demandez si le dénouement mérite son pesant de cacahuète, je vous répondrai qu'il est fidèle à l'esprit de la sage : simple et sans fioriture. Mis bout à bout, ces deux sections de jeu apporte au cinquième épisode des Chevaliers de Baphomet un équilibre fort appréciable et il demeure un incontournable pour tout fan du genre et/ou de la série.

Le grand retour !
Que les fans de la saga soient rassurés, ce cinquième volet répond à tout ce qu'on pouvait attendre de lui. Graphiquement au meilleur de sa forme, pourvue d'une écriture de très haute volée et d'un doublage français qui tirera une petite larme aux plus nostalgiques, la nouvelle aventure de George Stobbart a de quoi séduire. On ne pourra lui reprocher que son manque de diversité en matière d'énigmes, même s'il est très appréciable de constater qu'elles restent cohérente, en accord avec l'esprit de la série. De plus, les thématiques abordées pour élaborer l'intrigue sont intéressantes et parviennent à nous tenir en haleine durant les dix heures de jeux nécessaires pour voir le dénouement final. Saluons le studio Revolution qui, après deux ans de travail acharné, a su répondre aux attentes de ses fans tout en nous offrant un Point'n Click de très bonne facture.

Indie Review - Les Chevaliers de Baphomet 5 : La malédiction du serpent

vignette pour les réseaux