Test - Savant : Ascent, vous montez ?

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Rédigé par MrDeriv, publié le 05/08/2013, modifié le 07/09/2013
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Et non, le nouveau jeu de DPad Studio n’est pas Owlboy, ou du moins pas encore.  Et afin de faire patienter un public en mal de chouettes pixels, ces petits fifrelins de développeurs ont profité de leurs vacances chez leur pote musicien Savant (Aleksander Vinter) pour lui concocter un petit jeu chargé d’assurer la promotion de son nouvel album très orienté Dubstep/Cheaptune, le tout en seulement cinq semaines ! Alors, que vaut donc ce titre proposé pour 1,99€ et actuellement en cours de « Greenlightage » sur Steam ? Réponse dans ce test.

CHASSEZ LE SAVANT, IL REVIENT AU GALOP.

Il n’y qu’a se rendre sur le site internet de monsieur Savant pour comprendre son univers. Au programme, ambiance Dubstep et retro gaming, pixels à tout va et superbes illustrations anarchiques très typées Guy Fawkes  réalisées par les artistes de chez DPad (oui, c’est bien le masque du film V pour Vendetta). Il n’en fallait pas plus pour que naisse un projet portée par la sortie d’un nouvel album nommé Cult. Entre deux sessions de travail sur Owlboy, les norvégiens de DPad ont mis tous leur savoir faire dans la création de Savant Ascent, un shoot’em up aussi court qu’intense. Le joueur y incarne Savant, un scientifique mégalo au style baroque violet très classieux chassé de son immense tour par un mystérieux orbe de pouvoir. Ce dernier, en plus de prendre méchamment possession des lieux, a transformé tous les CD de Savant en vilaines machines hostiles ! Armé de son pouvoir lui permettant d’envoyer des boulettes à tout va, notre héros entame une ascension effrénée pour reprendre possession des lieux.

WUB WUB WUB WUB !

Côté gameplay nous avons affaire ici à du très simple. Le titre se jouant à la souris, il suffira de cliquer sur le bouton gauche pour attaquer et d’utiliser ZQSD pour déplacer le personnage de gauche à droite afin éviter de se faire toucher par les ennemis. Au fur et à mesure de la destruction des vilaines machines, une jauge se remplira et permettra de déchaîner toute la puissance de Savant dans une onde de choc dévastatrice consommant une portion de cette même barre. Le but du jeu est tout aussi simple que son gameplay : détruire, scorer et arriver à survivre jusqu’en haut de la tour pour y affronter un boss à l’esprit très…Mario (mais je ne veux pas trop vous spoil quand même). Simple d’accord,  mais pas simpliste !

Car le jeu est pourvu d’un niveau de difficulté assez corsé pour un joueur néophyte du genre. Entre les esquives à réaliser au bon moment, le nombre assez important d’ennemis à l’écran et le défilement vertical hyper nerveux de l’ascenseur sur lequel on évolue, il faudra faire preuve de pas mal de skill pour arriver à réaliser un score honorable. Et c’est là que rentre en action la feature principale du jeu, ses musiques. Détruire un certain type d’ennemi permettra de récupérer des morceaux de single du nouvel album de Savant. Une fois quatre fragments trouvés, une nouvelle chanson sera disponible. Tout en dynamisant le jeu, ces nouveaux morceaux confèrent au personnage des capacités passives assez intéressantes comme la possibilité de détecter les ennemis hors de l’écran, une charge plus rapide de la jauge de pouvoir et bien plus encore.

DPAD, OÙ L’ART DU PIXEL.

Nerveux et pêchu, le titre ne souffre finalement que d’une durée de vie plutôt rachitique et un joueur entraîné pourra le terminer en moins de 10 minutes. Néanmoins, une fois le boss final vaincu, ce dernier laissera tomber un nouveau masque débloquant un new game plus dans lequel Savant sera doté de nouveaux pouvoirs. Il sera donc possible de faire le jeu plusieurs fois de suite afin d’en explorer toutes les possibilités et surtout d’en écouter toutes les musiques. Enfin, il serait insensé de parler du jeu sans en évoquer sa patte artistique propre à DPad Studio. Le travail sur les pixels est fabuleux et l’ambiance oscillant entre Le Fantôme de l’Opéra et Castlevania participe à merveille à l’immersion du joueur dans l’univers de ce musicien très atypique.

Court mais intense
Que l’on aime ou pas la Dubstep, on ne peut rester insensible aux atouts de ce Savant Ascent. Doté d’un gameplay dynamique favorisant le skill et le scoring, ce shoot’em up signé par les futurs papa d’Owlboy propose une expérience rafraîchissante et survoltée pour un prix plus que modique. Malgré une durée de vie très faible, nous ne pouvons que vous le conseiller. À jouer de préférence avec un casque à fond sur les oreilles !
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