Le top de l'année 2018 de... l'Atelier Sentô

Rédigé par Atelier Sentô, publié le 31/12/2018, modifié le 07/01/2019
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C'est au tour du duo de l'Atelier Sentô de nous partager leur top de l'année 2018 avec comme à leur habitude des jeux avec une esthétique certaine. Vous pouvez les retrouver chaque mois pour vous raconter différents aspects du développement et de la communication autour de la création de jeux.

Ce jeu que j'ai découvert sur le tard

Virginia

Souvent présenté à sa sortie comme un mix de Twin Peaks et de X-Files, Virginia pris tout le monde à revers. Au-delà de quelques références visuelles et musicales, le jeu prend un tout autre chemin, plus personnel et introspectif : comme un portrait brisé dont les morceaux s'assemblent en désordre.

Jouant de la frustration en retirant fréquemment au joueur l'illusion d'être aux commandes, Virginia reste un jeu mal aimé. Il gagne néanmoins à être découvert car il ne cède à aucune facilité mais ouvre sur mille possibilités.

 

Les 3 jeux préférés de l'Atelier Sentô en 2018

Nairi

Ce sont les merveilleux dessins de la jeune illustratrice japonaise You Miichi qui nous ont donné envie de soutenir Nairi lors de son Kickstarter. Et il faut dire qu'elle a réalisé, à elle seule, un travail incroyable, donnant vie à une galerie de personnages hilarants et à quantité de décors ciselés avec amour.

La cerise sur le gâteau, c'est que le jeu est aussi très bien écrit (les personnages sont bien campés, leurs échanges souvent très amusants) et très agréable à jouer. Les énigmes, nombreuses, sont bien pensées et on prend plaisir à explorer les moindres recoins de cet univers haut en couleur. Notre coup de cœur !


Seers Isle

Le studio bordelais Nova Box continue son entreprise de remise à jour du Visual Novel et ça fait du bien !

Plus cinématographique que jamais, travaillant son texte à l'économie, Seers Isle offre une aventure passionnante, dynamique et émouvante, illustrée par de beaux décors impressionnistes et un character design particulièrement abouti. Inutile de préciser qu'on attend leur prochain jeu avec impatience.


Tsioque

Tsioque est un dessin animé interactif dans lequel une petite princesse combat un méchant sorcier dans un moyen-âge de carte postale, forcément ça fait conte pour enfant. Mais comme cela nous vient d'un studio polonais, déjà auteur du jeu d'horreur surréaliste Tormentum, c'est nettement plus bizarre qu'il n'y paraît.

Très vite, le conte se fissure, des fragments de réel y font intrusion. On craint la lourdeur d'un récit moralisateur mais le jeu évite les poncifs se termine dans une simplicité et une modestie qui nous touche au cœur.

 

Ce jeu auquel je joue encore en 2018

Hollow Knight

Alors qu'on pouvait s'attendre à une courte aventure bon enfant, Hollow Knight a surpris tout le monde par son contenu gargantuesque et sa difficulté relevée. Deux aspects qui habituellement nous font fuir… mais voilà, nous avons pris un plaisir fou à nous perdre dans ces souterrains insectoïdes.

Des extensions gratuites ont depuis ajouté de nouveaux défis, incitant à retourner sans fin dans ces labyrinthes obscurs. Au risque de ne plus trouver la sortie ?

 

Ce jeu que je dois absolument rattraper

Unavowed

Le new-yorkais Dave Gilbert est définitivement une personnalité à part dans l'univers du jeu vidéo. Loin des univers de fantasy, il ne cesse de brosser le portrait de sa ville et de ceux qui l'habitent. On avait déjà adoré la série Blackwell et ses émouvantes histoires de fantômes.

Pour Unavowed, il passe à la vitesse supérieure, déployant une vaste fresque dans laquelle sociétés secrètes et forces démoniaques se disputent New York. Avec son mélange de point-and-click et de RPG, son ambiance d'apocalypse et ses multiples embranchements narratifs, Unavowed ressemble à un aboutissement dans la carrière de Gilbert. Et dire qu'on n'y a pas encore joué !

Les 3 jeux les plus attendus de l'Atelier Sentô pour 2019

Growbot

Avec ses décors méticuleusement détaillés et sa fascination pour les minéraux, Growbot a des allures de cabinet de curiosités. On y incarne un petit robot qui doit protéger sa station spatiale contre la prolifération d'étranges cristaux.

La beauté presque irréelle des tableaux qui composent le jeu laissent présager d'une aventure poétique et rêveuse. On a hâte d'en voir plus !


In Other Waters

Imaginez : vous avez voyagé loin, très loin de la Terre. Vous dérivez dans un océan extraterrestre peuplé d'organismes qu'il vous faudra étudier, classifier et comprendre pour espérer découvrir les secrets de ce nouveau monde.

Se présentant comme le premier jeu d'exobiologie, In Other Waters frappe par son économie de moyens : tout se passe sur un écran radar. La carte abstraite et les marqueurs géométriques décuplent l'imagination, accompagnés en douceur par la belle musique de Paws Menu. Jamais l'exploration d'un autre monde n'aura semblé aussi planante.


Mundaun

Avec son noir et blanc charbonneux et ses textures griffonnées au crayon papier, Mundaun se distingue forcément du reste de la production. On pense à un croisement entre un film expressionniste allemand et la folk horror de The Wicker Man... mais en plus bizarre encore !

Le Suisse Michel Ziegler, son créateur, fasciné depuis l'enfance par les sombres légendes de son pays, a voyagé dans les vallées perdues des Alpes à la recherche d'ambiances et de paysages qui donnent une inquiétante crédibilité à cet univers cauchemardesque.

Et puis, il faut bien l'avouer : un jeu d'épouvante où on fait de la luge avec une tête de chèvre dans son inventaire, ça ne se refuse pas !

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