Le top de l'année 2018 de... Monsieur Sapin

Rédigé par Kepin, publié le 28/12/2018, modifié le 04/01/2019
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C'est cette fois le top 2018 de notre petit dernier arrivé dans l'équipe : Monsieur Sapin. Streamer de jeux rétro, indés comme récents, il touche à tout et vous dévoilera dans ce top les jeux indés qui ont marqué son année, même s'il se sent vieux et aigri. Mais un petit cœur bat encore derrière cette épaisse écorce.

Ce jeu que j'ai découvert sur le tard

Dead Cells

Sorti l'année dernière en accès anticipé sur Steam, j'ai tout de suite été intéressé par Dead Cells grâce sa direction artistique, son gameplay et son ambiance. Il faut dire que le studio à l'origine du jeu, Motion-Twin, fait parti de mon adolescence vis-à-vis des jeux qu'ils ont créé (Alphabounce, La Brute, Motion Ball). Malheureusement, je n'ai pas réussi à jouer à leur dernière création plus de 10 minutes sans avoir de lourdes nausées dans les premiers mois d'exploitation. L'inertie de la caméra était telle que le va-et-vient incessant ne me permettait pas de vivre la moindre aventure.

Mis à jour à de nombreuses reprises, Dead Cells s'est enfin offert à moi cette année en raison de plusieurs modifications opérées sur sa camera. Le jeu m'a plu sans me scotcher pour autant compte tenu de la gestion de la puissance des ennemis que l'on rencontre sur son chemin. On n'a jamais l'impression de se sentir fort au vu de la difficulté croissante des zones rencontrées. Toutefois, une récente remise en question du système a été initiée chez les développeurs dans la version 1.1 du jeu engendrant une raison suffisante de me laisser tenter une nouvelle fois.

 

Les 3 jeux préférés de Monsieur Sapin en 2018

Celeste

Le trailer présenté pendant le Nintendo Direct du mois de janvier 2018 m'avait clairement tapé dans l’œil et je me devais d'essayer ce platformer. Quelques jours plus tard, la vérité s'est enfin offert à moi : Celeste serait mon jeu de l'année alors que cette dernière venait juste de démarrer. Le gameplay, la difficulté progressive, le level design, la musique, l'histoire, la narration, les personnages, tout est imbriqué d'une manière si parfaite que le mélange m'étonne encore vu l'influence qu'il a eu et a encore sur moi.

Les sujets abordés y sont dépeints avec une justesse étonnante, le plaisir de jeu est renouvelé à chaque niveau et le contenu est imposant pour un jeu de ce type quand on se rend compte après 30 heures que Celeste a encore des choses à nous faire faire. A ce stade de mon récit, je ne sais pas ce que je peux ajouter de plus : soit je passe pour un hystérique et vous êtes déjà en train de lire le prochain jeu de mon top tout en soupirant, soit il est temps pour vous d'essayer ce GOTY sur-le-champ tant ma manière de vous le vendre vous a mis l'eau à la bouche.


Deep Rock Galactic

Ce jeu m'est tombé dessus tout à fait par hasard quand mon cher Seldell m'a proposé d'y jouer lors d'une discussion tout à fait banale. J'ai tout d'abord regardé à quoi ressemblait le titre et comment je pourrai m'y amuser sachant que l'exploration, la coopération et les ambiances oppressantes ne sont pas des thèmes qui me parlent en temps normal. Eh bien je suis content d'avoir laissé sa chance à Deep Rock Galactic et d'avoir parcouru des dizaines et de galeries avec mes amis nains afin de récupérer des minerais précieux et d'exterminer des arachnides par centaines.

Le jeu place parfaitement la collaboration en avant en proposant des classes de personnages complémentaires et pousse le joueur à aider ses camarades dans tous types de situations. La rejouabilité m'a toutefois semblé limité dû au statut d'accès anticipé anticipé, mais des mises à jour fréquentes sont proposées par les développeurs au fil des mois. Si vous cherchez une expérience coopérative et que vous aimez les graphismes low poly, Deep Rock Galactic pourrait vous convenir.


Hot Lava

Comme j'ai peut-être réussi à vous le faire comprendre plus haut, j'aime Celeste et j'aime aussi les jeux de plates-formes. Ils arrivent à me procurer un sentiment d'accomplissement puissant et diablement satisfaisant. Hot Lava est un jeu de plates-formes à la première personne dans un univers original et offrant une multitude de défis pour les plus acharnés. Il ne m'a donc pas fallu énormément de temps afin que je mette la main dessus. La sensation de vitesse, les parcours offerts aux joueurs, les environnements remplis de lave et suintants de chaleur m'ont particulièrement captivé.

Le titre de Klei Entertainment atteint un haut niveau de précision dans son gameplay qui rend certaines phrases grisantes à souhait. De plus, il est possible de jouer à plusieurs en invitant ses amis à se connecter à sa session pour partager ses techniques ou montrer de nouveaux raccourcis à emprunter pour améliorer ses temps. Le jeu est encore en accès anticipé à l'heure où j'écris ces lignes et son contenu s'étoffe de semaine en semaine grâce à un bon suivi des développeurs.

 

Ce jeu qui m'a déçu

Bomb Chicken

Egalement découvert pendant un Nintendo Direct, j'ai été intrigué par Bomb Chicken au regard de son protagoniste, de sa manière de résoudre des énigmes à l'aide de bombes qu'il pond et surtout  par la promesse de faire un jeu de plates-formes sans proposer la possibilité de sauter. Cependant, ma joie a été de courte durée.

Mes attentes ont dépassé ce que le titre avait dans le ventre et je me suis retrouvé avec une aventure relativement courte, une exploration et des zones bonus intéressantes, mais un tout qui ne permet pas de se sentir pleinement satisfait quand le 100% est atteint. Toutefois, la mécanique d'élévation au moyen des bombes est étonnamment rafraîchissante. Le jeu n'est pas mauvais, mais il ne faut pas s'attendre à être captivé du début jusqu'à la fin.

 

Ce jeu que je ne pensais pas aimer

Slay the Spire

Ma dernière expérience concernant les jeux de cartes remonte à Hand of Fate en 2016. J'étais tombé dessus de manière impromptue sans savoir ce qui m'attendait et j'avais été très agréablement surpris. Quand Slay the Spire a pointé le bout de son nez, j'ai tout d'abord été réticent à l'idée de m'y essayer. Le jeu n'est pas très beau et ne donne pas envie de s'y investir tant il est repoussant. Les premiers ennemis manquent d'originalité, de recherches artistiques et certains ressemblent presque à des croquis de jeunes enfants sortant de la maternelle.

Pourtant, si je regarde le nombre d'heures passées sur le jeu, je lis 52 heures. Mais quel sort Slay the Spire m'a-t-il lancé pour qu'on en vienne à cela ? Je dirais que tout réside dans ses ingénieux systèmes de jeu, dans son équilibrage et dans son impressionnante rejouabilité. Tout y est fait pour que le joueur relance une partie après un échec tant les possibilités, les synergies et les combos de cartes ont bien été étudiés. De plus, le statut d'accès anticipé et le succès qu'a rencontré le titre lui a permis de gagner en contenu, en variété et surtout, d'être UN PEU plus agréable à l’œil. Un conseil : essayer de passer outre l'aspect visuel et donner une chance à Slay the Spire, ce serait bête de rater une si belle occasion.

 

Ce jeu auquel je joue encore en 2018

Enter the Gungeon

Le roguelike est un type de jeu que j'aime autant que je le déteste. Il propose souvent une rejouabilité exceptionnelle, mais peut vite devenir déplaisant si la génération aléatoire du contenu est trop prévisible. De plus, l'équilibrage des objets, des ennemis, des armes ou des autres éléments servant le gameplay n'est pas une tâche simple à effectuer. Il est souvent nécessaire de tester des centaines de fois son modèle afin de le façonner comme on le souhaite. Enter the Gungeon a failli être un de ces jeux abandonnés de ma liste Steam.

J'y ai beaucoup joué à sa sortie, j'ai apprécié son univers, son gameplay et son ambiance, mais je ne suis pas arrivé à l'aimer pleinement. La faute à une difficulté importante et à une majorité d'essais infructueux ne me laissant pas prendre assez de plaisir compte tenu de la faible puissance de frappe à ma disposition. Ce problème à été totalement gommé par la mise à jour Advanced Gungeons & Draguns sortie cet été. Le titre est beaucoup plus équilibré et se laisse parcourir plus facilement. Cela m'a permis de terminer plusieurs runs et d’engranger une cinquantaine d'heures de plus à mon compteur.

Les 3 jeux les plus attendus de Monsieur Sapin pour 2019

Spelunky 2

Ma relation avec le jeu vidéo est assez particulière vis-à-vis de mon parcours. J'ai beaucoup joué durant mon enfance, totalement délaissé l'activité lors de ma rentrée dans les études supérieures et replongé dedans la tête la première en 2013. Cette dernière phase a été initiée par un besoin de m'adonner à un loisir sans y laisser la plupart de mon temps. Un des premiers jeux auquel j'ai joué à cette période a été Spelunky. Il a été parfait pour moi étant donné mes attentes et j'ai fortement apprécié m'y perdre.

Quelle fut donc ma surprise quand un nouvel épisode a été annoncé pour l'année 2019. Le jeu semble être tout aussi dynamique que son aîné en proposant un mode online, des nouveaux environnements, des nouveaux personnages, des nouvelles armes, et des ennemis tout aussi casse-pieds que les précédents. J'attends avec impatience de pouvoir jouer à Spelunky 2 en espérant qu'il me plaira tout autant que le premier. 


Ori and the Will of the Wisps

Ori and the Blind Forest m'a laissé plus qu'une bonne impression lorsque j'ai eu le temps d'y jouer une ou deux années après sa sortie. Je dois avouer en toute honnêteté que j'ai été plus enchanté par ses graphismes et ses mécaniques de gameplay que par son histoire et sa narration. Je dois même confesser que j'ai été assez insensible au récit alors qu'il me semble tout aussi important et impactant que les autres composantes du jeu. Toutefois, ceci ne m'a pas empêché de l'apprécier, de le finir à 100% et d'être excité à l'annonce d'un nouvel épisode lors de l'E3 2018.

Ori and the Will of the Wisps est un metroidvania qui pourrait bien faire une forte impression en 2019 s'il marche dans le sillon du premier volet. Pour le moment, les visuels sont à couper le souffle, le gameplay à l'air d'être tout aussi fluide que le premier - il y a une grosse araignée répugnante et cela me glace le sang par avance - et je me suis mis en tête de relancer Ori and the Blind Forest afin de faire l'effort de mieux comprendre son histoire en vue de sa suite.


Tunic

Finissons ce top de l'année avec une touche de mignonisme et de corporatisme. Tunic est un jeu d'aventure coloré mettant à disposition un renard comme personnage principal de l'intrigue. Le gameplay à l'air d'y être assez simple, les énigmes ressemblent à ce que l'on trouve dans un jeu Zelda et l'environnement est dépaysant, zen et saisissant. La promesse ne me semble pas démesurée et manque d'intérêt si je devais réagir comme le joueur auquel je m'identifie un peu trop. Or, c'est peut-être ce faux problème qui va me permettre d'apprécier le titre.

Tunic ne promet pas de vous faire vivre une aventure hors du commun, d'affronter des ennemis à la férocité absolue et de résoudre des problèmes on ne peut plus innovants. Non, Tunic semble être un titre sympathique, honnête et doté d'un style graphique ne laissant pas indifférent. C'est peut-être ça aussi qu'il me faut pour vivre une année 2019 équilibrée : des défis corsés, mais aussi des moments plus calmes et reposants. 

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