Test - Dyscourse, la survie avant tout !

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Rédigé par Avorpal, publié le 13/04/2015
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Sorti le 25 mars 2015 sur Steam, Dyscourse est un jeu d’aventure narratif financé grâce une campagne de financement sur Kickstarter à hauteur de 44.000$. Si les promesses du studio Owlchemy Labs avaient enthousiasmé le public, le résultat est-il à la hauteur de nos espérances ?

Lost

Tout commence lorsque Rita, l’héroïne de Dyscourse, se réveille au milieu d’une île, seule. Soudain, elle prend conscience que quelques heures auparavant, elle se trouvait à bord d’un avion. Sans parvenir à se souvenir de la raison du crash, Rita part à la recherche de survivants. Très vite, un groupe se constitue autour d’elle. Présenté comme un jeu d’aventure à choix multiples, Dyscourse surprend dès les premières secondes de jeu par un parti pris graphique singulier. En effet, malgré tout le drame de la catastrophe, les jolies couleurs chaudes des décors et l’aspect cartoon des personnages posent une ambiance décalée avec le scénario, presque festive. Déconcertant de prime abord, Dyscourse parvient finalement à nous capter.

La mort, cette Faucheuse

Afin de survivre, le groupe de rescapés et plus exactement, Rita, devra faire des choix imposés par le scénario et foncièrement binaires comme chercher à boire ou envoyer des signaux pour les secours. Si l’on peut regretter l’impossibilité de choisir soi-même les tâches quotidiennes à effectuer, la raison de cette limitation s’impose très vite : Dyscourse n’est pas une simulation de survie malgré un scénario qui s’articule autour de la recherche de provisions. Les choix qui s’offrent à nous, relativement nombreux soit dit en passant, n’ont d’autres enjeux que la survie de nos compagnons. Et en parlant de survie, la mort est omniprésente sur l’île et la moindre erreur précipitera l’un ou l’autre de nos amis vers un funeste destin qui pourtant ne manquera pas de nous faire sourire tant le ridicule flirt avec la tragédie.

This is the end

Après une heure de jeu, le générique de fin s’étale sans complexe sous nos yeux ébahis. Une heure, c’est le temps qu’il faudra pour finir un jeu facturé 14,99€ sur Steam. Malgré une histoire qui se tient parfaitement et des personnages caricaturaux très réussis, la facture est un peu salée. Alors oui, il est possible de retenter l’expérience sachant qu’il existe de nombreux cheminements et que chacun de nos compagnons peut vivre ou mourir mais aurez-vous le courage de tout recommencer ? Afin de palier à ce problème, les concepteurs ont pensé à une option disponible en fin de partie et qui permet de reprendre notre histoire à n’importe quel jour, nous évitant de reprendre depuis le début. Intéressant mais probablement insuffisant pour les moins motivés d’entre nous. Au final, Dyscourse est un jeu agréable à suivre, avec de très bonnes idées rappelant à certains égards les dernières productions Telltale. Malheureusement, c’est le manque d’ambition qui se fera très vite ressentir derrière cette charmante devanture qui aurait été tout à fait honnête pour un prix moindre.

Quelques défauts...
Vous cherchez un jeu narratif aux multiples embranchements ? Dyscourse est peut être fait pour vous si vous parvenez à laisser de côté ses défauts : trop peu d’envergure, trop court, une rejouabilité réelle mais laborieuse. À côté de cela, le studio Owlchemy Labs nous livre tout de même un jeu à la direction artistique très personnelle et qui témoigne d’une volonté de raconter son histoire coûte que coûte. À tester, mais mieux vaut attendre les soldes…
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