Test - Escape Goat

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Rédigé par At0mium, publié le 23/01/2014, modifié le 27/01/2014
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Quand on m'a dit qu'il fallait que je découvre absolument Escape Goat, j'avoue avoir été un sceptique. Il faut dire que c'est un jeu dans lequel on contrôle un bouc violet, qui aura pour but de sauver des moutons et qui propose encore et toujours de la plateforme à base de puzzles... Et bien aujourd'hui je vous le dis, si vous aimez le genre, faites ce jeu ! Pourquoi ? La réponse dans les lignes qui suivent...

Une prison pour bouc ?

Dites merci à ce cher Ian Stocker pour avoir eu l'idée de créer une immense prison pour enfermer ce malheureux bouc à la couleur inattendue que vous allez devoir incarner. Le but du jeu ? Sortir d'ici ! Comment ? Libérez les neuf moutons capables de vous ouvrir la voie. C'est à partir d'une salle centrale que vous allez pouvoir accéder aux neuf quartiers de la prison, composés chacun de six niveaux (dont un inutile qui ne servira qu'à mettre en scène un dialogue) regroupés autour d'un thème. Ce qui est assez étonnant avec Escape Goat, c'est de voir à quel point les graphismes qu'on trouvait rebutant en se renseignant sur le jeu deviennent finalement attrayants une fois manette en main. Pour expliquer cela, il faut préciser que Ian a très bien fait son travail de game designer. En effet, à chaque élément de jeu correspondra un code couleur rendant évidente l'interaction qui en découle. Ainsi, peu importe la complexité d'une salle, on comprendra immédiatement quels en sont les mécanismes. Du bon boulot ! 

Peu d'actions, beaucoup de possibilités !

Escape Goat se joue comme un platformer lambda. On peut sauter et frapper avec sa tête pour pousser des objets. Heureusement, pour étoffer un peu le gameplay, on saura (dédicace à nos amis belges) également faire appel à notre ami rat qui sera utilisable de plusieurs façons. Vous pouvez ainsi décider de le poser sur un interrupteur, ou bien de le lancer sur un mur pour qu'il atteigne des zones qui lui sont réservées dans lesquelles il activera un mécanisme... Mais ce n'est pas tout ! En effet, si vous avez récupéré le chapeau magique du stage, vous pourrez y utiliser le pouvoir de l'inversion qui intervertira la position des deux héros. Pratique n'est-ce pas ? C'est avec ce panel d'actions qu'il vous faudra oeuvrer, sachant que chaque section de prison mettra en jeu ses propres éléments clés (glace, explosifs,...) pour toujours plus de variété.

Fais moi mal !

Pour vous donner une petite idée précise de la chose, j'ai du mourir 197 fois pour atteindre la fin du jeu. Oui. J'ai souffert. Et le pire dans tout ça, c'est quand on découvre qu'une fois l'aventure finie on a droit à une autre sélection de stages beaucoup plus difficiles croisant toutes les mécaniques de jeu vues au préalable séparément. Mais c'est justement à cet instant qu'on comprend la puissance du soft. Avec si peu d'éléments de gameplay, Ian Stocker a réussi à élaborer une quantité folle de salles tortueuses toujours intéressantes à terminer et variées de surcroît. Et si jamais cela ne vous suffisait pas, il vous a même prévu un éditeur afin que vous puissiez exprimer vos idées de level designer. 

Du beau boulot !
Ian Stocker nous montre qu'avec peu d'éléments de gameplay et une bonne maîtrise du level design, on peut quand même se démarquer dans un genre pourtant surexploité. En plus des 50 niveaux de base, vous aurez à terminer une aventure parallèle autrement plus complexe à laquelle viendra se greffer toutes les salles créées par la communauté... de quoi vous occuper un moment !
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