Test - Owlboy : un véritable chef d’œuvre vidéoludique

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Rédigé par Avorpal, publié le 04/11/2016, modifié le 03/10/2017
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Nous l’avons découvert à son annonce, admiré, attendu, oublié puis il nous est revenu en mémoire quelques fois avant de sortir à nouveau de nos radars. Et enfin, miracle, c’est le 1er novembre qu’Owlboy est finalement sorti, neuf longues années après le début de son développement. Neuf ans, c’est long, très long. Est-ce que cette attente en forme de montagnes russes valait-elle la peine de nous être infligée ? Pour le savoir, c’est l’heure du tetetetetest !  

Carlo, ne vois-tu rien venir ?

Remettons Owlboy dans son contexte. En 2007 débute le développement d’un jeu fort charmant et bon enfant à mi-chemin entre un Zelda pour l’ambiance, un Metroid pour la progression dans les niveaux et saupoudré de graphismes qui rappellent la finesse et le souci du détail que pouvait nous proposer un Metal Slug.

Tous les ingrédients sont réunis pour toucher le cœur des nostalgiques tout en s’assurant de séduire les plus jeunes d’entre nous. Seul problème : le développement s’embourbe, notamment lorsque l’équipe décide de reprendre à zéro le design du jeu. Les ajustements qui sont opérés transforment le projet en véritable chantier pharaonique tandis que les années s’écoulent. Il aura fallu attendre septembre 2016 pour avoir des nouvelles concrètes d’Owlboy lors de la PAX West avec une date de sortie qui a été respectée.

Sans attendre, entrons dans le vif du sujet. Owlboy est un jeu d’aventure et d’exploration dans lequel nous incarnons non pas un valeureux héros sans peur mais un jeune hibou inexpérimenté, muet et maladroit nommé Otus. Pourtant, malgré lui, Otus va être plongé au cœur d’événements terribles puisque son village, Vellie, est attaqué par une bande de vils pirates.

Pourtant, ces derniers repartent très rapidement et sans combattre puisqu’ils ont trouvé ce qu’ils étaient venus chercher : une relique magique d’un ancien temps censée accorder de puissants pouvoirs à son porteur. L’élément perturbateur est posé, l’histoire peut réellement commencer.

Otus et bec cousu

Otus ne sera pas seul à faire face cette menace pirate puisque Geddy, son meilleur ami bonne pâte au cœur d’or l’accompagnera bon gré mal gré. En effet, si pour un hibou, se déplacer dans le monde d’Owlboy, avec ses continents flottants dans le ciel est aisé, la tâche est plus ardue pour un humain.

Heureusement, Otus est plus costaud qu’il n’y parait et pourra transporter ses alliés (un à la fois, faut pas déconner) à travers les différents niveaux de cette aventure. L’intérêt ici sera de combiner les compétences de notre héros, à savoir voler et se ruer en boule de plumes contre ses adversaires, avec celles de nos amis. Ainsi, le premier membre de notre équipe, Geddy, est armé d’un fusil à la cadence rapide qui nous permettra de terrasser les monstres les plus coriaces.

Tout au long du jeu, il va nous être demandé d’explorer le monde qui s’offre à nous. Relativement ouvert, il existe malgré tout certaines barrières que seul le recrutement d’un nouvel allié lèvera. L’histoire, elle, se découpe en une succession de donjons avec son lot d’énigmes et d’affrontements de boss.

Owlboy se traverse facilement bien que nous ayons affaire ici et là à quelques pics de difficulté mais rien de bien méchant toutefois. Le plus gros point noir de ce jeu porte finalement sur les combats. En effet, lorsque notre personnage encaisse une blessure, une animation se lance et l’expédie quelques mètres plus loin. C’est très esthétique mais lors de certains affrontements, il devient difficile de se repérer dans la mêlée au point d’en mourir bêtement. Heureusement, un décès ne sera jamais punitif puisque les checkpoints sont nombreux. 

Le pixel art à l’honneur

C’est ce qui nous avait subjugué et ce, dès son annonce mais il est temps d’évoquer ce qui fait la grande force d’Owlboy : ses graphismes. C’est probablement à ce jour le plus beau jeu vidéo indépendant auquel il nous a été donné de jouer. Le pixel art proposé est d’une richesse et d’une finesse incroyable.

C’est simple : chaque plan d’Owlboy est gavé de détails au point qu’il soit parfois nécessaire de s’arrêter le temps d’observer avec quelle minutie Simon Stafsnes Andersen (l’artiste de D-Pad) a imaginé son univers. De même, les animations ne sont pas à la traine et nous sommes régulièrement bluffés de voir à quel point les expressions des visages ou les mouvements dessine précisément le caractère de chaque personnage tout en laissant la part belle à notre imaginaire.

Il vous faudra environ huit heures pour voir le bout d’Owlboy sachant que des pièces à collecter et des secrets cachés offrent aux adeptes du 100% le loisir de rallonger la durée de vie. Si nous n’aurions bien évidemment pas rechigné sur quelques heures de plus tant l’expérience est plaisante, il faut savoir que le rythme d’Owlboy est suffisamment maitrisé pour ne jamais ennuyer le joueur.

Il y a toujours une tâche à accomplir, un endroit où aller et la variété des niveaux et des épreuves proposés nous fait bien comprendre que mieux vaut huit heures parfaitement menées plutôt qu’un jeu trop long qui aurait finit par s’essouffler.

Wow !
Nous ne mâcherons pas nos mots, Owlboy est un petit bijou sous tous ses aspects. Si nous étions déjà soufflés par ses graphismes en pixel art de haute facture, les aspects ludique et scénaristique ne sont pas en reste et on ne voit finalement pas le temps passer. Petit bémol cependant : le jeu qui se révèle très vite bavard n'est pour l'instant disponible qu'en anglais. Par ailleurs, la musique, composée par Jonathan Geer, accompagne magistralement notre aventure avec des thèmes forts qui restent gravés dans la tête. Oui, il aura fallu près de neuf ans à D-Pad studio pour sortir Owlboy mais en vue du résultat, nous ne regrettons pas l’attente que nous avons dû subir avant de poser nos mains sur ce chef-d’œuvre vidéoludique.

Owlboy - Une aventure tout simplement merveilleuse ! | Test

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