Le texte est une périphrase faisant une transposition sémantique quasi mot pour mot du pitch de l'animé, les éléments présentés par l'illustration sont les mêmes et en plus représentés de la même façon, et en plus correspondant aux mêmes concepts du point de vue de l'histoire narrée, et jouant le même rôle vis à vis de la narration ...
Là, c'est moi qui ai reformulé le pitch de l'anime en me basant sur le pitch de Chronotopia pour mettre en avant les similitudes.
Ces similitudes ne sont finalement qu'une partie infime de Chronotopia... même s'il faut bien tout lire pour s'en rendre compte (hélas, certains sur internet sont plus prompts à condamner qu'à se renseigner).
Hélia:
Autre chose importante : ici, sur Indiemag, tu peux nous expliquer ton point de vue. J'avais des doutes au début mais tu m'as convaincu que Chronotopia est une oeuvre personnelle.
Mais une fois le kickstarter lancé, tu perdras tout contrôle : les gens en discuteront un peu partout, les journalistes écriront des articles. Et tu n'auras plus ton mot à dire. Du tout ! Tu ne pourras ni t'expliquer ni corriger ce qui sera dit.
Il y aura probablement aucun problème... mais il y a toujours des risques et un surplus de prudence ne peut pas faire de mal.
Et pour répondre à tes précédants messages :
Concernant le pitch, le changement de pronom est en fait dû au changement de perspective. [...] Je suppose que le problème principal reste le décalage entre les deux cadres très différents, ce que je craignais un peu.
OK, je comprends.
Mais c'est un peu trompeur quand on découvre le projet. On ne sait rien de tout ça.
Pourquoi ne pas simplifier ? Supprimer le "je" dans le pitch. Par exemple:
In this unknown yet familiar place, the lost souls are sleeping silently.
One of them wakes up from a strange dream, with no memorie from her past.
Where is she? Had she really died?
Welcome to Purgatory~
(j'en ai profité pour donner un exemple de comment passer sous silence les cocons et le rêve de chute dans le ciel qui rappellent Haibane Renmei et que tu mets peut-être trop en avant dans ta présentation.)
A la base, je pensais faire de Chronotopia une série avec un nombre de jeux indéterminé qui seraient tous indépendants les uns des autres (à chaque fois une âme différente arrive au purgatoire et explore un conte différent). Mais vu la frilosité du public envers le format épisodique, j’avais peur que ce soit mal interprété et avais décidé de passer cet élément sous silence. Est-ce que tu penses que je devrais quand-même en parler pour que ce soit plus clair ?
Puisque les jeux ne suivent pas, non, inutile d'en parler.
Ca peut rendre confus (les gens vont se demander si l'histoire se termine dans l'épisode 1) et même les rebuter (s'ils pensent devoir attendre la suite).
Là, c'est moi qui ai reformulé le pitch de l'anime en me basant sur le pitch de Chronotopia
Dans ce cas, mea culpa, mais ton post était alors trompeur.
Au demeurant, si l'image que tu as mise est elle bien tirée de l'animé que tu cites, et a fortiori si les concepts sous-tendus sont les mêmes (personnes décédées reprenant conscience au purgatoire via ces crysalides) alors il y a bien des emprunts évidents et génants.
Utiliser l'idée du purgatoire (qui est un concept universel) n'est pas un soucis, mais le présenter alors de façon différente me paraîtrait plus raisonnable, et plus respectueux du travail de l'auteur original.
Comme déjà dit, si cela reste à ton sens anecdotique dans l'œuvre globale, alors il n'y a pas de raison que tu vois un inconvénient à soit supprimer ce passage, soit le "formuler" différemment (au moins graphiquement du coup si le texte lui n'est pas si proche que cela).
Mais si tu estimes que Chronotopia gagne à utiliser cette représentation telle qu'elle, alors tu capitalises bien sur le travail d'un autre, et il me paraît un minimum d'avoir au moins son accord. Sinon tu cours le risque qu'on te le reproche, voire qu'on t'accuses de plagiat (ce qui est bien stricto sensu le cas, puisque les emprunts sont directs et évidents, quand bien même ils ne concernent qu'une petite fraction de ton oeuvre).
Les références ne sont pas tabou sinon. Je connais plein d'œuvres qui reprennent des monolithes noirs mystérieux venus d'entités lointaines. Les auteurs n'ont pas contacté Kubrick ou C. Clark pour autant, et il n'y a eu aucun scandale. Pareil pour 42 ou même les Vogons, qu'on retrouve ici et là. Et je ne compte même pas la marque que Poudlard a laissé sur l'univers de la fantaisie !
Le pire restant bien sûr ces films où le héros meurt au début et des journalistes décident d'enquêter sur ses dernières paroles !
Y a pas de police de l'hommage qui dicte si faire une référence est valable ou non selon l'âge, la forme, l'utilisation ou que sais-je. Si tu veux faire savoir qu'une œuvre t'as inspiré, fais-le ! La meilleure attitude à avoir, c'est être sincère. La culture se construit autours d'inspirations, y a aucun mal à faire des clins d'œil flagrants : c'est davantage une preuve d'affection qu'une volonté de reprendre à son compte. Des jeux comme Super Meat Boy, Shovel Knight ou Undertale le font très bien. Et parfois ils reprennent jusqu'à des mécaniques pour les mettre au cœur de leur expérience. C'est comme ça que la culture marche : les artistes s'influencent les uns les autres pour progresser.
Spoiler :
Sauf aux Beaux-Arts français où, pour une raison que j'ignore, tout le monde est très confidentiel quant à ses méthodes, et les échanges sont très découragés au profit d'artistes ayant chacun leur vision unique… L'opposé total du secteur de la musique où il ya plein de collaborations, de partage de techniques, et de reprises à tous les coins, sans même parler des samples !
À moins que l'auteur soit Nintendo et que ton jeu s'appelle "Mario Chronotopia", la très large majorité des auteurs apprécient les hommages, ou de savoir qu'ils ont influencé d'autres artistes. Au pire, fais connaître ton jeu à l'auteur durant le développement, en lui faisant savoir la référence, et s'il n'est pas flatté et fait la grimace, il n'est pas trop tard pour la retirer.
Je conseille de s'intéresser à de vrais plagiat avant de crier au loup. Des films come Lock Out font tout leur possible pour se démarquer un maximum de ce qu'ils plagient ! Seulement ils se contentent de donner un enrobage différent à une même recette, dans le seul but d'en retirer les même profits, sans qu'il n'en ressorte la moindre affection. C'est par essence malhonnête envers l'œuvre originale et (surtout) le public.
À côté t'as des jeux comme 3D Dot World Hero qui reprennent énormément de Zelda à tel point que le jeu pourrait s'appeler "Zelda Voxel", mais il ne s'en cache pas, et redouble d'efforts tout du long pour témoigner l'affection des créateurs pour la saga (et même d'autres jeux). Au final, au delà des éléments reprises, il y a aussi assez de travail derrière et de soins pour en faire un bon jeu.
Petit épilogue misanthrope :
Est-ce qu'une tranche de joueur va crier au scandale et boycotter parce qu'ils ont reconnu un fragment du jeu dans une autre œuvre ? Oui, y a toujours assez de joueurs pour faire du drama sur tout et n'importe quoi. Est-ce que ça vaut la peine de chercher à satisfaire cette tranche de joueur ? … Nan.
Si on est stricte sur les lois relatives à la protection de la propriété intellectuelle, il y a il me semble bien "contrefaçon" (comme apparemment le droit estampille ce délit). Après perso je m'en fiche, et je suis surtout tenté d'en connaitre plus sur ce projet.
Mais il y a une différence tant créative que "légale" entre reprendre une idée à son compte, s'en inspirer, la présenter d'une façon personnelle, originale et inédite ; et retranscrire une idée ou thématique de façon essentiellement similaire à un autre auteur. Là (quoi qu'on en dise) j'ai quand même bien l'impression qu'on est plus dans le second cas que le premier, toujours considérant pour autant que cela ne représente qu'une fraction de l’œuvre globale (du moins quantitativement, mais semble quand même relever d'une importance très notable dans la narration et/ou la symbolique, si j'ai bien compris).
Après c'est vraiment sans animosité que je dis ça, mais parce que je trouverai super dommage qu'un gros travail de création se trouve stigmatisé, voire condamné et interdit, pour ce genre de "détails" (qui n'en sont pas tout à fait quand même à mon sens). Simplement changer la représentation graphique et le principe (du moins aussi direct) de cocon suffirait à contourner je pense tout risque de déconvenue (ou alors contacter le créateur de l'animé, avec simplicité, du genre "grand fan de votre travail je suis en train de créer un projet narratif dont l'introduction s'inspire librement de votre œuvre, je tenais à m'assurer que vous n'y voyiez pas d'inconvénient ?", en y joignant les textes et illustrations en rapport).
L'opposé total du secteur de la musique où il ya plein de collaborations, de partage de techniques, et de reprises à tous les coins, sans même parler des samples!
Les reprises sont naturellement tenues d'être réalisées avec l'accord (et généralement rétribution) de l'auteur original ! (ou du moins des studios ou détenteurs des droits)
Les samples ne dérogent il me semble pas non plus à cette règle, tout est question de savoir si ton emprunt est réellement significatif, et si tu l'utilises de façon vraiment différente de sa destination d'origine.
- vous aviez samplé Cesária Evora pour le titre "Quitte à t'aimer", avez-vous eu un retour de son vivant ?
- Alors on a eu plus qu'un retour, on a eu les autorisations tout simplement puisqu'on n'aurait pas pu sortir ce morceau sans les autorisations, sans lui céder la partie des droits qui lui revient sur le morceau.
- en studio, y a-t-il une erreur que vous n'allez plus reproduire ?
- Cela va plus être une question de droit sur les samples (...) cela nous pousse aussi à être créatif et à créer notre propre matière sonore
- pour cet EP, ce n'est que du scratch et du sample ou alors il y a de vrais instruments acoustiques joués de bout en bout ?
- C'est du sample, du scratch mais les samples sont nos samples qu'on a crée avec de vrais instruments. Le processus de création d'un album de C2C c'est de créer un disque et de re-créer ensuite un autre disque avec ce premier disque.
Eh bien, je dois dire que je ne m’attendais pas à générer autant de discussion sur Indiemag ! J’aimerais beaucoup répondre à tout dans un délai raisonnable mais j’ai vraiment du mal à trouver le temps et ça ne risque pas de s’améliorer à partir de demain vu qu’on lance officiellement la campagne ! Je vais quand-même faire de mon mieux
Atelier Sentô
J’ai bien conscience qu’une œuvre échappe toujours à son auteur et je suis complètement d’accord sur la prudence à adopter. Je pense que le malentendu vient essentiellement du fait que j’ai trop mis en avant un élément scénaristique secondaire, ce qui a entraîné la confusion. Avec le trailer et la présentation du Kickstarter, il devrait y avoir moins d’ambiguïtés.
Le « plagiat »
Concernant les ressemblances entre Chronotopia et Haibane Renmei, je pense qu’il serait plus fidèle de dresser le parallèle suivant:
Spoiler :
Dans Haibane Renmei, une jeune fille se réveille dans un lit après être tombé du ciel mais elle ne se souvient de presque rien. Elle se rend compte qu’elle est dans un dortoir et fait accueillir par des « anges » (les ailes grises), des personnes qui possèdent des ailes et une auréole. Après avoir reçu les siennes, elle comprend qu’elle va devoir vivre avec eux et s’acclimate petit à petit à son nouveau quotidien dans la ville de Guri (elle fait du tourisme, se trouve un job, se fait des amis, etc).
Le cœur de l’anime est une série tranche de vie saupoudré de mystères qui seront pour la plupart laissés à l’imagination du spectateur (l’aspect « purgatoire » notamment) : on ne saura ainsi jamais ce qui s’est vraiment passé avant le réveil de chaque personnage important, ni ce qui se passe après leur départ (car ils peuvent aussi partir de la ville d’une manière bien particulière).
Dans Chronotopia un homme se réveille dans un temple après être tombé du ciel mais il ne se souvient de presque rien. Il se rend compte qu’il est dans un monde désœuvré où la nuit est permanente et une mystérieuse gardienne lui apprend qu’il est une âme perdue et doit voyager dans des mondes parallèles pour retrouver ses souvenirs. Commence alors un long voyage où l’âme devient spectatrice d’une histoire oubliée dans l’espoir d’y trouver des ressemblances avec la sienne.
Le coeur du jeu est l’histoire oubliée en question (ici une réécriture de Peau d’Ane) et le cadre de purgatoire ne sert qu’à introduire l’élément de gameplay qui est la recherche de fragments/souvenirs : cachés dans tout le récit, chaque fragment trouvé correspond à un flashback qui permet de reconstituer la vie antérieure de l’âme. A la fin du jeu, l’âme aura un sort plus ou moins heureux selon le nombre de fragments ramassés par le joueur.
Le début est en effet similaire mais chaque histoire prend un chemin radicalement différent une fois les premières minutes passées. Et il est à noter qu’au cours de la discussion avec la gardienne, il est révélé que (attention légers spoilers) le purgatoire de Chronotopia…n’en est pas réellement un X). Le véritable nom de cet endroit est le Cimetière des Idées et il s’agit d’un endroit où naissent et meurent non pas des personnes mais des idées d’histoires. Ce qui sous-entend que le héros est une idée d’histoire inachevée dont l’auteur s’est provisoirement débarrassé parce qu’il n’en était pas satisfait. (fin spoilers)
Donc, oui, je présente déjà le purgatoire de manière différente ! Et ce n’est pas parce que le thème de départ est le même que les 90% suivants de l’histoire sont obligatoirement du plagiat, ce serait ridicule ! Tu imagines combien de RPG débutent avec un héros amnésique ? Ou combien de jeux indés correspondent au pitch « jeu rétro en pixel art à la difficulté corsée » ? Très honnêtement, je te trouve très sévère dans ton jugement, Nival : je ne vois pas en quoi Chronotopia, qui est un mélange de tropes et de concepts qui ont séparément été déjà vus avant (un conte de fée, le purgatoire, un personnage amnésique, etc) mais qui ensemble produisent quelque chose de nouveau et de personnel, diffère d’autres jeux. Toutes les histoires fonctionnent sur le même principe : Star Wars reprend des éléments de la Bible, tout comme le Seigneur des Anneaux, je ne pense pas que ça soit perçu comme gênant.
Bref, je comprends tes inquiétudes Nival, mais je trouve tes arguments un poil exagérés . J’ai bien sûr ma part de responsabilité : j’aurais probablement dû mettre l’autre décor du purgatoire qui est bien plus représentatif (celui des cocons n’apparait que quelques minutes) mais il y a beaucoup d’animations sur celui-là et ça rend assez mal en GIF…
Concernant l’aspect légal, il est bien évidemment que si l’auteur d’Haibane Renmei trouvait la ressemblance gênante, je me plierai à sa volonté.
Ambre
Pour finir, merci d’avoir pris le temps de lire Ambre, Nival, j’espère que ça t’a plu ! Je reconnais ne pas y avoir été dans la subtilité mais vu le nombre de personnes qui ont du mal à comprendre l’aspect critique de la société, je pense que ce n’est pas plus mal. Mon but est avant tout de transmettre un message à ceux qui n’y font généralement pas attention. Donc si tu es déjà sensibilisé, je pars du principe que tu n’as pas vraiment besoin d’Ambre
Je suis évidemment un brin peinée par les critiques sur mon style mais on ne peut pas plaire à tout le monde, comme on dit, et je reconnais que ma manière d’écrire est très particulière =’). Par contre, quelles sont les incohérences narratives exactement ?
Itooh
Ton épilogue n’est pas si misanthrope que cela ! Quand on est développeur, on reçoit énormément de retours en tous genres et ça fait partie du job de les trier. Toutes les suggestions ne sont pas bonnes à appliquer…mais elle ne sont pas toutes mauvaises non plus.
Nival:
Là, c'est moi qui ai reformulé le pitch de l'anime en me basant sur le pitch de Chronotopia pour mettre en avant les similitudes.
Ces similitudes ne sont finalement qu'une partie infime de Chronotopia... même s'il faut bien tout lire pour s'en rendre compte (hélas, certains sur internet sont plus prompts à condamner qu'à se renseigner).
Hélia:
Autre chose importante : ici, sur Indiemag, tu peux nous expliquer ton point de vue. J'avais des doutes au début mais tu m'as convaincu que Chronotopia est une oeuvre personnelle.
Mais une fois le kickstarter lancé, tu perdras tout contrôle : les gens en discuteront un peu partout, les journalistes écriront des articles. Et tu n'auras plus ton mot à dire. Du tout ! Tu ne pourras ni t'expliquer ni corriger ce qui sera dit.
Il y aura probablement aucun problème... mais il y a toujours des risques et un surplus de prudence ne peut pas faire de mal.
Et pour répondre à tes précédants messages :
OK, je comprends.
Mais c'est un peu trompeur quand on découvre le projet. On ne sait rien de tout ça.
Pourquoi ne pas simplifier ? Supprimer le "je" dans le pitch. Par exemple:
(j'en ai profité pour donner un exemple de comment passer sous silence les cocons et le rêve de chute dans le ciel qui rappellent Haibane Renmei et que tu mets peut-être trop en avant dans ta présentation.)
Puisque les jeux ne suivent pas, non, inutile d'en parler.
Ca peut rendre confus (les gens vont se demander si l'histoire se termine dans l'épisode 1) et même les rebuter (s'ils pensent devoir attendre la suite).
Dans ce cas, mea culpa, mais ton post était alors trompeur.
Au demeurant, si l'image que tu as mise est elle bien tirée de l'animé que tu cites, et a fortiori si les concepts sous-tendus sont les mêmes (personnes décédées reprenant conscience au purgatoire via ces crysalides) alors il y a bien des emprunts évidents et génants.
Utiliser l'idée du purgatoire (qui est un concept universel) n'est pas un soucis, mais le présenter alors de façon différente me paraîtrait plus raisonnable, et plus respectueux du travail de l'auteur original.
Comme déjà dit, si cela reste à ton sens anecdotique dans l'œuvre globale, alors il n'y a pas de raison que tu vois un inconvénient à soit supprimer ce passage, soit le "formuler" différemment (au moins graphiquement du coup si le texte lui n'est pas si proche que cela).
Mais si tu estimes que Chronotopia gagne à utiliser cette représentation telle qu'elle, alors tu capitalises bien sur le travail d'un autre, et il me paraît un minimum d'avoir au moins son accord. Sinon tu cours le risque qu'on te le reproche, voire qu'on t'accuses de plagiat (ce qui est bien stricto sensu le cas, puisque les emprunts sont directs et évidents, quand bien même ils ne concernent qu'une petite fraction de ton oeuvre).
Les références ne sont pas tabou sinon. Je connais plein d'œuvres qui reprennent des monolithes noirs mystérieux venus d'entités lointaines. Les auteurs n'ont pas contacté Kubrick ou C. Clark pour autant, et il n'y a eu aucun scandale. Pareil pour 42 ou même les Vogons, qu'on retrouve ici et là. Et je ne compte même pas la marque que Poudlard a laissé sur l'univers de la fantaisie !
Le pire restant bien sûr ces films où le héros meurt au début et des journalistes décident d'enquêter sur ses dernières paroles !
Y a pas de police de l'hommage qui dicte si faire une référence est valable ou non selon l'âge, la forme, l'utilisation ou que sais-je. Si tu veux faire savoir qu'une œuvre t'as inspiré, fais-le ! La meilleure attitude à avoir, c'est être sincère. La culture se construit autours d'inspirations, y a aucun mal à faire des clins d'œil flagrants : c'est davantage une preuve d'affection qu'une volonté de reprendre à son compte. Des jeux comme Super Meat Boy, Shovel Knight ou Undertale le font très bien. Et parfois ils reprennent jusqu'à des mécaniques pour les mettre au cœur de leur expérience. C'est comme ça que la culture marche : les artistes s'influencent les uns les autres pour progresser.
À moins que l'auteur soit Nintendo et que ton jeu s'appelle "Mario Chronotopia", la très large majorité des auteurs apprécient les hommages, ou de savoir qu'ils ont influencé d'autres artistes. Au pire, fais connaître ton jeu à l'auteur durant le développement, en lui faisant savoir la référence, et s'il n'est pas flatté et fait la grimace, il n'est pas trop tard pour la retirer.
Je conseille de s'intéresser à de vrais plagiat avant de crier au loup. Des films come Lock Out font tout leur possible pour se démarquer un maximum de ce qu'ils plagient ! Seulement ils se contentent de donner un enrobage différent à une même recette, dans le seul but d'en retirer les même profits, sans qu'il n'en ressorte la moindre affection. C'est par essence malhonnête envers l'œuvre originale et (surtout) le public.
À côté t'as des jeux comme 3D Dot World Hero qui reprennent énormément de Zelda à tel point que le jeu pourrait s'appeler "Zelda Voxel", mais il ne s'en cache pas, et redouble d'efforts tout du long pour témoigner l'affection des créateurs pour la saga (et même d'autres jeux). Au final, au delà des éléments reprises, il y a aussi assez de travail derrière et de soins pour en faire un bon jeu.
Petit épilogue misanthrope :
Est-ce qu'une tranche de joueur va crier au scandale et boycotter parce qu'ils ont reconnu un fragment du jeu dans une autre œuvre ? Oui, y a toujours assez de joueurs pour faire du drama sur tout et n'importe quoi. Est-ce que ça vaut la peine de chercher à satisfaire cette tranche de joueur ? … Nan.
Mes jeux sur itch.io
Mes vidéos sur Youtube
Mes reins sur ebay (pas encore disponible)
Je mets juste en garde.
Si on est stricte sur les lois relatives à la protection de la propriété intellectuelle, il y a il me semble bien "contrefaçon" (comme apparemment le droit estampille ce délit). Après perso je m'en fiche, et je suis surtout tenté d'en connaitre plus sur ce projet.
Mais il y a une différence tant créative que "légale" entre reprendre une idée à son compte, s'en inspirer, la présenter d'une façon personnelle, originale et inédite ; et retranscrire une idée ou thématique de façon essentiellement similaire à un autre auteur. Là (quoi qu'on en dise) j'ai quand même bien l'impression qu'on est plus dans le second cas que le premier, toujours considérant pour autant que cela ne représente qu'une fraction de l’œuvre globale (du moins quantitativement, mais semble quand même relever d'une importance très notable dans la narration et/ou la symbolique, si j'ai bien compris).
Après c'est vraiment sans animosité que je dis ça, mais parce que je trouverai super dommage qu'un gros travail de création se trouve stigmatisé, voire condamné et interdit, pour ce genre de "détails" (qui n'en sont pas tout à fait quand même à mon sens). Simplement changer la représentation graphique et le principe (du moins aussi direct) de cocon suffirait à contourner je pense tout risque de déconvenue (ou alors contacter le créateur de l'animé, avec simplicité, du genre "grand fan de votre travail je suis en train de créer un projet narratif dont l'introduction s'inspire librement de votre œuvre, je tenais à m'assurer que vous n'y voyiez pas d'inconvénient ?", en y joignant les textes et illustrations en rapport).
Les reprises sont naturellement tenues d'être réalisées avec l'accord (et généralement rétribution) de l'auteur original ! (ou du moins des studios ou détenteurs des droits)
Les samples ne dérogent il me semble pas non plus à cette règle, tout est question de savoir si ton emprunt est réellement significatif, et si tu l'utilises de façon vraiment différente de sa destination d'origine.
Voir p.ex. cette interview de C2C : http://www.clubxtrem.net/article-35073-interview-c2c-fr.html
- vous aviez samplé Cesária Evora pour le titre "Quitte à t'aimer", avez-vous eu un retour de son vivant ?
- Alors on a eu plus qu'un retour, on a eu les autorisations tout simplement puisqu'on n'aurait pas pu sortir ce morceau sans les autorisations, sans lui céder la partie des droits qui lui revient sur le morceau.
- en studio, y a-t-il une erreur que vous n'allez plus reproduire ?
- Cela va plus être une question de droit sur les samples (...) cela nous pousse aussi à être créatif et à créer notre propre matière sonore
- pour cet EP, ce n'est que du scratch et du sample ou alors il y a de vrais instruments acoustiques joués de bout en bout ?
- C'est du sample, du scratch mais les samples sont nos samples qu'on a crée avec de vrais instruments. Le processus de création d'un album de C2C c'est de créer un disque et de re-créer ensuite un autre disque avec ce premier disque.
Eh bien, je dois dire que je ne m’attendais pas à générer autant de discussion sur Indiemag ! J’aimerais beaucoup répondre à tout dans un délai raisonnable mais j’ai vraiment du mal à trouver le temps et ça ne risque pas de s’améliorer à partir de demain vu qu’on lance officiellement la campagne ! Je vais quand-même faire de mon mieux
J’ai bien conscience qu’une œuvre échappe toujours à son auteur et je suis complètement d’accord sur la prudence à adopter. Je pense que le malentendu vient essentiellement du fait que j’ai trop mis en avant un élément scénaristique secondaire, ce qui a entraîné la confusion. Avec le trailer et la présentation du Kickstarter, il devrait y avoir moins d’ambiguïtés.
Concernant les ressemblances entre Chronotopia et Haibane Renmei, je pense qu’il serait plus fidèle de dresser le parallèle suivant:
Dans Haibane Renmei, une jeune fille se réveille dans un lit après être tombé du ciel mais elle ne se souvient de presque rien. Elle se rend compte qu’elle est dans un dortoir et fait accueillir par des « anges » (les ailes grises), des personnes qui possèdent des ailes et une auréole. Après avoir reçu les siennes, elle comprend qu’elle va devoir vivre avec eux et s’acclimate petit à petit à son nouveau quotidien dans la ville de Guri (elle fait du tourisme, se trouve un job, se fait des amis, etc).
Le cœur de l’anime est une série tranche de vie saupoudré de mystères qui seront pour la plupart laissés à l’imagination du spectateur (l’aspect « purgatoire » notamment) : on ne saura ainsi jamais ce qui s’est vraiment passé avant le réveil de chaque personnage important, ni ce qui se passe après leur départ (car ils peuvent aussi partir de la ville d’une manière bien particulière).
Dans Chronotopia un homme se réveille dans un temple après être tombé du ciel mais il ne se souvient de presque rien. Il se rend compte qu’il est dans un monde désœuvré où la nuit est permanente et une mystérieuse gardienne lui apprend qu’il est une âme perdue et doit voyager dans des mondes parallèles pour retrouver ses souvenirs. Commence alors un long voyage où l’âme devient spectatrice d’une histoire oubliée dans l’espoir d’y trouver des ressemblances avec la sienne.
Le coeur du jeu est l’histoire oubliée en question (ici une réécriture de Peau d’Ane) et le cadre de purgatoire ne sert qu’à introduire l’élément de gameplay qui est la recherche de fragments/souvenirs : cachés dans tout le récit, chaque fragment trouvé correspond à un flashback qui permet de reconstituer la vie antérieure de l’âme. A la fin du jeu, l’âme aura un sort plus ou moins heureux selon le nombre de fragments ramassés par le joueur.
Le début est en effet similaire mais chaque histoire prend un chemin radicalement différent une fois les premières minutes passées. Et il est à noter qu’au cours de la discussion avec la gardienne, il est révélé que (attention légers spoilers) le purgatoire de Chronotopia…n’en est pas réellement un X). Le véritable nom de cet endroit est le Cimetière des Idées et il s’agit d’un endroit où naissent et meurent non pas des personnes mais des idées d’histoires. Ce qui sous-entend que le héros est une idée d’histoire inachevée dont l’auteur s’est provisoirement débarrassé parce qu’il n’en était pas satisfait. (fin spoilers)
Donc, oui, je présente déjà le purgatoire de manière différente ! Et ce n’est pas parce que le thème de départ est le même que les 90% suivants de l’histoire sont obligatoirement du plagiat, ce serait ridicule ! Tu imagines combien de RPG débutent avec un héros amnésique ? Ou combien de jeux indés correspondent au pitch « jeu rétro en pixel art à la difficulté corsée » ? Très honnêtement, je te trouve très sévère dans ton jugement, Nival : je ne vois pas en quoi Chronotopia, qui est un mélange de tropes et de concepts qui ont séparément été déjà vus avant (un conte de fée, le purgatoire, un personnage amnésique, etc) mais qui ensemble produisent quelque chose de nouveau et de personnel, diffère d’autres jeux. Toutes les histoires fonctionnent sur le même principe : Star Wars reprend des éléments de la Bible, tout comme le Seigneur des Anneaux, je ne pense pas que ça soit perçu comme gênant.
Bref, je comprends tes inquiétudes Nival, mais je trouve tes arguments un poil exagérés . J’ai bien sûr ma part de responsabilité : j’aurais probablement dû mettre l’autre décor du purgatoire qui est bien plus représentatif (celui des cocons n’apparait que quelques minutes) mais il y a beaucoup d’animations sur celui-là et ça rend assez mal en GIF…
Concernant l’aspect légal, il est bien évidemment que si l’auteur d’Haibane Renmei trouvait la ressemblance gênante, je me plierai à sa volonté.
Pour finir, merci d’avoir pris le temps de lire Ambre, Nival, j’espère que ça t’a plu ! Je reconnais ne pas y avoir été dans la subtilité mais vu le nombre de personnes qui ont du mal à comprendre l’aspect critique de la société, je pense que ce n’est pas plus mal. Mon but est avant tout de transmettre un message à ceux qui n’y font généralement pas attention. Donc si tu es déjà sensibilisé, je pars du principe que tu n’as pas vraiment besoin d’Ambre
Je suis évidemment un brin peinée par les critiques sur mon style mais on ne peut pas plaire à tout le monde, comme on dit, et je reconnais que ma manière d’écrire est très particulière =’). Par contre, quelles sont les incohérences narratives exactement ?
Ton épilogue n’est pas si misanthrope que cela ! Quand on est développeur, on reçoit énormément de retours en tous genres et ça fait partie du job de les trier. Toutes les suggestions ne sont pas bonnes à appliquer…mais elle ne sont pas toutes mauvaises non plus.
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On va tester ça.
Et bon courage pour le Kickstarter !
On vous souhaite une belle réussite !
Merci Dungeon of Zaar et Atelier Sentô, on va en avoir bien besoin
N'hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de la démo !
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