Elledar

Aaaaah, le marché indie, mon amour. Il a su attirer mon attention il y a des années pour deux raisons bien particulières. De un, ne roulant pas sur l'or, les prix ont toujours été relativement alléchants (par rapport à un bon gros titre AAA à 70€). Ensuite, et surtout en fait, on a pu enfin ressentir une volonté de retour aux sources du gaming. D'un coup, on s'intéressait au gameplay, et on frappait de pleine poire l'obsession générale pour les graphismes. Bien évidemment, je mets de côté tous ces titres foireux qui espèrent vendre uniquement parce qu'ils ont les termes "rétro" et "pixel art" dans leur nom et leur description. C'est au final là que le bas blesse pour beaucoup. On retrouve des jeux tout simplement extraordinaires développé par très peu de gens et à prix plus qu'abordable. La qualité d'un jeu ne dépend plus des fonds qu'on y a investi. Le meilleur exemple pour moi reste The Binding of Isaac (cité dans un commentaire précédent). Quand tu arrives à te payer un jeu avec son extension pour moins de 5€ et que tu totalises plus de 70 heures de jeu, tu sens que tu en as eu pour ton argent. Et pourtant, McMillen n'a pas trop de mal à payer son loyer à ce que je sache. Pour ce qui est des bundles, je trouve que c'est vraiment du win-win. Ce que les développeurs/éditeurs ne gagnent (parfois) pas en argent brut, ils le récupèrent en popularité, ce qui est au moins tout aussi important. En plus, le système est assez bien foutu pour que la majorité se permette d'atteindre la moyenne. Parce qu'au final, les deux petits jeux super géniaux que tu aimerais vraiment avoir, ils sont pas dispo pour un centime. Il suffit d'ajouter à ça une dimension caritative et on arrive vite à quelque chose d'assez fabuleux (d'après moi en tout cas). Certes, ça renforce énormément la mentalité du "je vais attendre avant d'acheter, il sera forcément en promo." Je suis le premier à en profiter. Mais une fois de plus, ça débloque quelques fonds qui peuvent servir à s'élargir quelques horizons. Une idée qui renforce au final les égalités entre les développeurs. Quant au piratage, c'est une facette que je ne comprends simplement pas. Accepter de payer au prix fort ce nouveau titre majeur qui vient de sortir tout en piratant le tout dernier titre du petit développeur du coin ? Mais pourquoi ? Personne n'est gagnant au final. Bon, je peux comprendre le principe d'assurance après : un gros titre aura déjà son lot de reviews suite à la campagne publicitaire qui ira avec. On sait donc déjà plus ou moins à quoi s'attendre. Mais quand on compare ça avec le potentiel monétaire perdu, le risque en est plus ou moins équivalent, si ce n'est pire. Bref, on a demandé des réactions, voici les miennes. La montée en flèche du jeu indie a pour moi changé la facette de toute une industrie, ce qui est à mon humble avis une excellente chose. D'autant plus que se prendre une claque de façon assez régulière par des types dont on n'avait jamais (ou presque) entendu parler auparavant, c'est toujours très, très agréable :).