Pit People, un tactical-RPG complètement taré

Nous le savions déjà, le studio The Behemoth n’a pas toute sa tête. Il suffit de regarder leurs précédents jeux, Castle Crashers et Battleblock Theatre, pour bien se rendre compte qu’une petite graine de folie pousse au cœur de chacune de leurs créations. Pit People ne déroge pas à la règle et c’est franchement tant mieux !

L’ours spatial

Au commencement était un immense ours de l’espace qui s’écrasa sur notre belle planète, ravageant les continents et transformant la paix et la quiétude qui y régnait jadis en un amalgame confus de chaos et de destruction. Après cette atypique apocalypse, humains et monstres survivants ont dû apprendre à cohabiter ou, si ce n’était pas possible, à se mettre sur la tronche à coup d’épées, d’arcs ou même de uzis et de boulets de canon.

L’univers de Pit People ne ressemble pas à grand-chose à première vue. Imaginez votre neveu de 8 ans qui écrit une histoire en y mettant toutes les absurdités qui lui passent par la tête, sans oublier de le saupoudrer de ce fameux humour « pipi-caca » dont se délectent nos chers bambins (et certains adultes parait-il mais nous tairons les noms). Pour apprécier Pit People, il faut donc apprécier ce bordel narratif qui finalement, passe plutôt bien tant les blagues fusent et nous surprennent à chaque instant.

C’est Halloween tous les jours

Pit People se présente comme un tactical-RPG et il n’a pas tort. Nous y retrouvons tous les ingrédients du genre : des combats au tour par tour sur un champ de bataille quadrillé par des hexagones, le gain d’expérience pour monter en niveaux, la possibilité de changer l’équipement de nos troupes… Bref, tout y est. Seule surprise, et de taille : ce n’est pas vous, le joueur, qui décidera de quelles unités attaquent vos personnages. En effet, si vous placez votre héros entre deux ennemis, c’est ce dernier qui choisira qui castagner. Malgré une certaine frustration, il faut bien reconnaître que Pit People a su faire de cette spécificité un élément stratégique fort intéressant. Il vous faudra donc optimiser à chaque tour vos placements pour être sûr de concentrer vos attaques sur la bonne victime.

Côté contenu, Pit People nous propose d’enchainer tantôt des missions secondaires à l’humour douteux – nettoyer une ville en forme de toilettes par exemple – tantôt des missions principales qui se trouvent être très prenantes à suivre mais qui s’arrêteront trop vite, early access oblige. Vous pouvez également faire un tour à l’arène pour combattre d’autres groupes d’ennemis et gagner ainsi de l’équipement pour vos troupes. D’ailleurs, l’équipement part lui aussi dans tous les sens puisque vous pourrez très bien vous battre avec une poêle tout en vous protégeant avec un parapluie comme bouclier. Autant vous dire que vos personnages vont très vite ressembler à une bande de gosses un soir d’Halloween.    

Attrapez les tous ?

Que l’on soit bien clair : Pit People est un tactical-RPG certes mais qui ne s’adresse pas spécialement à vous si vous recherchez un successeur à Final Fantasy Tactics. Les possibilités sont nombreuses – vous pourrez par exemple capturer les monstres et ennemis adverses pour les forcer à combattre pour vous. Mais à l’heure actuelle, avec son interface brouillonne, ses combats bordéliques notamment lorsque vous jouez à deux joueurs et l’absence d’informations sur les caractéristiques de nos personnages fait de Pit People un jeu fun, sacrément drôle mais encore un peu obscur sur certains aspects de son gameplay.

En l’état, Pit People est tout à fait jouable. Nous n’avons pas rencontré de bugs particulièrement gênants et le nombre de missions secondaires permet de patienter en attendant la sortie finale. Si vous hésitez à vous procurer Pit People en avance, gardez en tête qu’il est incomplet, imparfait mais qu’il est bourré de tellement de qualités que nous croyons sincèrement que le studio The Behemoth saura nous proposer un divertissement digne de Castle Crashers ! Affaire à suivre donc…

• Le site officiel de Pit People