Avis de Nival sur The Last Door

C'est un peu Lovecraft en mieux :P
Par Nival

[CRITIQUE CONCERNANT L'ENSEMBLE DES ÉPISODES = LES 2 SAISONS]

Wow ! Quelle ambiance !!

Et quelle savante façon de distiller son mystère, sans ni trop en dire et l’éventer, ni en dire trop peu et frustrer par une bête facilité ; avec une histoire qui trouve une vraie intrigue et une vraie fin en dépit de sa part de zones d’ombres nécessaire à sa réussite. C’est même je trouve bien meilleur que tout ce que j’ai pu lire de Lovecraft (bon, pas grand chose au demeurant :smiley:), à qui le récit emboîte clairement le pas, mais pas les travers.

Les graphismes minimalistes sont une belle façon d’évoquer sans montrer, permettant d’imposer des ambiances tout en laissant les détails à la libre interprétation de l’imagination ; finalement même sur ce point, la forme transpose les forces de l’écrivain. Et la bande son extrêmement brillante appuie toute cette puissance d’évocation, portée par des compositions superbes et envoutantes.

Bon, en revanche une poignée de (très rares au demeurant (deux à mon sens pour être tout à fait précis)) énigmes sont invraisemblablement capillotractées, au moins dans leur mise en œuvre contre-intuitive, ce qui peut être passablement frustrant pour un jeu où l’on aime se laisser porter par l’intrigue et sa fluidité. Les lieux explorables ne sont pas toujours clairs non plus (deux fois encore j’ai tourné en rond un bon moment avant de trouver un passage que je n’avais pas identifié, et pas sensé être spécialement « caché »)). On pourra apprécier diversement aussi le choix que certaines actions inutiles en soi sont à mener pour voir se déclencher de nouveaux évènements (qui restent sans rapports avec l’action en question) ; cela amène parfois un aspect illogique et artificiel à la progression, quand à d’autres moments apporte une certaine dynamique inhabituelle pour le genre et qui peut être très sympa.

Pas à mettre entre toutes les mains surement, vu le style de jeu comme le style graphique, mais dès lors que la proposition ne rebute pas, il me parait impérieux de se laisser tenter.