Test - Headlander : la tête dans les étoiles !

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Rédigé par Avorpal, publié le 17/08/2016, modifié le 18/08/2016
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Après un Broken Age somme toute réussi et attachant, le studio Double Fine nous livre son tout nouveau jeu dans un genre où nous ne l’attendions absolument pas : le metroid-like. Sauf que cette bonne vieille Samus se voit céder sa place d’héroïne au profit d’une… tête. Qui vole. Et qui peut décrocher la tête de ses ennemis pour s’emparer de leurs corps. Bienvenue dans Headlander et son univers singulier et cocasse !

Tête en l’air

Cette fois, Double Fine ne fait pas cavalier seul pour éditer Headlander. En effet, le studio a fait appel cette fois à Adult Swim Game, qui est notamment réputé pour leurs séries complétement déjantés (regardez Rick & Morty ou Robot Chicken et vous comprendrez de ce que nous voulons dire). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat obtenu détonne : Headlander propose un univers futuriste mâtiné de références aux seventies, avec ses couleurs flashies qui donne parfois l’impression d’observer le monde sous LSD.

Et puis il y a la feature principale de cet étrange mélange : notre héros, dont nous choisissons le visage au début de l’aventure, n’est qu’une tête dans un scaphandre. Pour atteindre ses objectifs, cette tête va se déplacer tout au long du jeu grâce à un jetpack intégré à son scaphandre afin de s’emparer du corps de robots et d’humains transférés dans des corps robotiques. Oui, c’est aussi fou que cela en a l’air.

Tête de nœud 

La progression se fera de la même manière qu’un metroid-like classique, à savoir l’exploration, la recherche d’amélioration pour sa tête et de points d’expérience pour investir dans de nouvelles compétences ainsi que des phases de combats et de boss. Seule particularité d’Headlander ici : certaines zones étant fermées par des portes d’une couleur particulière, il faudra se dénicher un corps de cette couleur afin de se voir autoriser l’accès à la zone suivante.

Séduisant en théorie, cette idée devient rapidement redondante et n’évolue presque pas de toute la partie. Dommage. De même, les améliorations à récolter dans les zones cachées ne sont pas bien longues à trouver puisque les entrées secrètes pour y accéder sont indiquées sur la carte, réduisant ainsi la difficulté du jeu.

Tête à claque

Les premières heures d’Headlander sont vraiment prenantes à vrai dire. L’ambiance proposée par Double Fine et la beauté de certaines zones nous enchantent. Nous maîtrisons petit à petit le gameplay et nous progressons sans réel problème même si malheureusement, le système de combat est à oublier. Pour résumer, nous pouvons contrôler le corps d’un soldat ennemi – un berger – afin d’user de son laser. Cependant, la visée est délicate et les zones de combat se transforment rapidement en un déluge de projectiles puisque chaque laser tiré, allié ou ennemi, rebondira plusieurs fois sur les parois.

Si l’on tente de la jouer fine au début, on finit par abandonner les pincettes et on bourrine en espérant que cela passe – ce qui est souvent le cas d’ailleurs. Et en cas de décès, il n’y a aucun système de sanction puisque nous réapparaissons dans la salle même où notre tête s’est faite détruire. On repassera pour le challenge et c’est là tout le problème d’Headlander : c’est beau, c’est plein de bonnes idées mais passé la surprise des premières heures, l’ennui nous guette, la faute à un scénario peu intéressant et à un manque sérieux de difficulté.

Dispensable
Après deux heures de progression agréable, nous avons l’impression qu’Headlander a fini de nous raconter tout ce qu’il pouvait avoir à dire. Le gameplay est répétitif, les missions à accomplir se suivent et se ressemblent sans que nous ayons particulièrement le besoin de voir ce que nous réserve la suite. Pour une première incursion dans le genre, Double Fine s’en sort bien malgré tout et parvient à nous distraire mais les quelques défauts accumulés le rendent tout au plus sympathique mais dispensable.

Headlander Gameplay Trailer

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