Test - Octodad, le papa poulpe !

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Rédigé par At0mium, publié le 03/02/2014, modifié le 24/12/2015
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Qui aurait pu imaginer que le projet Octodad connaisse un tel essor ? D'abord un simple délire entre étudiants, aujourd'hui un jeu complet qui sort sur la plateforme de Valve, que de chemin parcouru. Pourtant, il faut bien avouer que le gameplay du papa poulpe n'a rien de réjouissant de prime abord malgré le charme fou de la bestiole... Mais faut-il s'arrêter à ces à priori ?

C'est une métaphore, un symbole

Pas facile d'être un papa poulpe. Même avec une femme aimante et de charmants rejetons, la vie en temps qu'homme n'a rien de facile. En effet, dans Octodad, on suit la vie de ce personnage atypique qui va devoir effectuer des actions "simples" mais qui vont vous demander de sacrés efforts. Une chose est sûre, il faut avoir un sacré sens du second degré en vous lançant dans l'aventure car sinon vous pourriez bien perdre patience très rapidement. En revanche, pour les tenaces, vous pourrez apprécier l'humour des développeurs et trouverez peut être même un sens métaphorique à l'expérience de jeu proposée ici. Personnellement, je trouve cette "simulation de vie" pertinente et ce qui pourrait passer pour une jouabilité capricieuse prend finalement tout son sens lorsqu'on intègre le fait qu'il s'agisse d'un des rares jeux demandant un réel effort de la part du joueur. On rentre très rapidement dans la peau du personnage, et de cette relation naît une empathie pour le moins insoupçonnable. 

Adresse et maladresse

Jouable à la manette ou à la souris, Octodad se contrôle en deux temps. D'abord, vous pourrez déplacer les pieds un à un en utilisant les deux clics de la souris et en déplaçant cette dernière. Ensuite, lorsque vous êtes devant un objet avec lequel vous voulez interagir, vous pouvez appuyer sur une touche qui vous donnera cette fois-ci le contrôle d'une main. En bougeant la souris, vous déplacez ainsi la papatte de notre poulpe adoré vers l'avant ou vers l'arrière (dans un plan parallèle au sol pour les matheux). Si vous voulez la déplacer verticalement, pour attraper un objet par exemple, il faudra maintenir le clic droit tout en déplaçant la souris comme il se doit. Rien de bien simple ni d'agréable et pourtant il est possible de s'habituer à cette jouabilité et il est bon de noter que de nombreuses aides au joueurs discrètes seront de la partie. Ainsi, vos actions ne seront pas à effectuer au millimètre près et le level design est construit autour de la maladresse du héros de sorte que tous les dommages collatéraux que vous allez causer ne soient pas punitifs. Chaque niveau vous demandera d'accomplir des objectifs bien définis, comme par exemple faire des hamburgers au barbecue, nourrir sa petite famille, couper du bois, faire les courses,..., bref des actions simples qui prennent ici une toute autre ampleur.

Speed rené ?

Rangez votre compteur prix/durée, Octodad se termine très rapidement et il vous en coûtera une dizaine d'euros. Ce qui compte ici, c'est l'expérience ! Et on peut dire que de ce côté là, les développeurs de chez Young Horses n'ont pas chômé. La finition du soft le rend agréable et on en saisi du coup aisément toutes les subtilités. Sachez toutefois qu'Octodad peut être un support de choix pour les speedrunners, avec un chrono indiquant votre temps sur chaque niveaux et témoignant de votre efficacité à remplir les objectifs qui vous sont donnés. De plus, l'expérience peut être prolongée par la recherche de collectables et par le workshop qui ne devrait pas tarder à s'étoffer.

Atypique
Pourvu d'une finition exemplaire et d'un second degré à toute épreuve, Octodad fait parti de ces titres qui semblent désagréables et qui finalement parviennent à nous séduire. Faire vivre la notion d'effort au joueur en prenant le pari de rendre la jouabilité atroce, il fallait oser ! Pourtant, la magie opère indéniablement et on dévore l'aventure de ce bon vieux papa poulpe !
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