Test - Paper Sorcerer, le RPG dont vous êtes le héros !

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Rédigé par At0mium, publié le 17/12/2013
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Il ne me reste que quelques points de vie et mes trois compères sont au sol, meurtris... que puis-je faire ? Leur donner une potion de résurrection ? Lancer un ultime sort pour essayer de m'en sortir seul ? Me voilà bien mal en point. Aie. Paper Sorcerer aura-t-il raison de moi ? Surement pas ! C'est par hasard que je suis tombé sur ce titre développé par une seule personne, sous le nom de studio Ultra Runaway Games, et le défi est tel qu'on n'en sort qu'après l'avoir mené à son terme.

Enfermé dans le Librum

Dans Paper Sorcerer, vous incarnez le sorcier le plus puissant de l'univers. C'est un être maléfique, qui représente une lourde menace pour le royaume qui décida d'envoyer quatre valeureux chevaliers pour le vaincre. Hélas, ces derniers n'en ont pas la force mais ils ont en leur possession un livre sacré, le Librum, à l'intérieur duquel ils vont enfermer le vil esprit. Vous l'aurez compris, on contrôle ici le méchant et on va devoir tuer des gentils pour s'extirper de ce maudit bouquin. Après quelques minutes de jeu, on peut d'ores et déjà faire deux constats : "Ouah" et "Aaaaaah" ! (Comment ça ce n'est pas clair ?) Première chose, la direction artistique et le parti pris du jeu en noir et blanc sans nuance de gris est tout bonnement génial. Cela confère à l'ensemble de l'aventure un côté old school mais avec une technique plus moderne, assurée par des graphismes fins ; le tout pour le plaisir de nos rétines. Il est à noter que contrairement aux apparences, on joue en vue à la première personne tout en étant libre de nos déplacements, ce qui assure un gameplay très agréable et qui pousse à l'observation des décors pour y dénicher coffres et secrets. D'autre part, vous allez lire des pavés complets durant la première demi-heure de jeu, nécessaires à l'établissement des règles et la présentation des personnages. Quand l'unique développeur de ce jeu nous promet une expérience sensiblement proche à celle d'un jeu de rôle papier, il ne ment pas ! L'anglais utilisé est accessible (ouf !) mais il faudra tout de même ne pas avoir peur de la lecture car le titre ne comporte aucune mise en scène : tout est écrit ! 

Le jeu dont vous êtes le héros

Heureusement, vous ne serez pas seul dans votre quête. À peine sorti de votre cellule, vous aurez à choisir des minions pour combattre avec vous. Il faudra en sélectionner trois dans une longue liste qui en appelle directement à votre sens de la stratégie. Allez-vous préférer une sorcière pour vous soigner ou un paladin qui pourra le faire moins efficacement mais qui tapera plus fort ? Voulez vous une forte puissance de frappe ou des malédictions baissant les stats de vos ennemis tout en leur soutirant à chaque tour un peu de santé ? Tant de questions qu'il va falloir se poser pour arriver à ses fins. Heureusement, le titre propose quatre niveaux de difficulté et aucune limite de sauvegarde ce qui vous permet de vous entraîner le temps de bien saisir les ficelles du titre.

Dès lors que vous croisez une "aura" sombre, un combat se lance. C'est du tour par tour classique, avec plusieurs types d'action : Attaquer, défendre, lancer un sort et utiliser un objet. Il est à noter qu'aussi importants que vos points de vie, il y a pour chaque personnage une jauge de défense. Cette dernière, liée à l'équipement, permettra de compter les dégâts. Par exemple : si vous prenez une attaque qui fait 16 points de dégâts, et que vous avez 10 de défense, vous perdrez 6 points de vie. Attention, chaque fois que vous prenez une attaque vous allez perdre de la défense et donc perdre de plus en plus de vie ! Les sorts, quant à eux, peuvent être de plusieurs types. Ils utilisent des points d'énergie, ces derniers montant d'une unité à chaque début de tour.

Une progression à prévoir

Pour devenir de plus en plus fort, il faut bien sûr gagner de l'expérience en terminant des combats pour monter en niveau. Bien heureusement, ce n'est pas tout ! La partie exploration du donjon va vous mener à la découverte d'équipements et de gemmes à utiliser dans le HUB principal du jeu. En effet, les niveaux se découpent en trois étages auxquels s'ajoutent un combat de boss, après quoi il sera possible de rejoindre un sanctuaire essentiel à l'amélioration de votre groupe. Bien évidemment, il sera possible de marchander quelques pièces d'armures et quelques armes mais surtout ce sera le lieu incontournable pour améliorer vos skills ! Tout cela coûtera rudement cher, il va donc falloir bien choisir tout en restant en accord avec votre stratégie de départ. Ne pensez pas non plus qu'il suffit de se balader en tailladant tout ce qui bouge, si vous choisissez un mode de difficulté intermédiaire vous allez constater rapidement que l'on meurt vite dans Paper Sorcerer, et les consommables s'épuisent vite !

Mieux que jouer, rejouer !

Plus que la longueur de l'aventure, c'est le potentiel de rejouabilité qui fait de ce titre un très bon choix pour qui aime le RPG à l'ancienne façon Wizardry. Terminer le jeu une première fois sera un petit défi, mais le faire en difficulté maximale (appelée "80's") en est un autre ! De plus, la variété des minions pousse à trouver la formation de groupe idéale pour avancer efficacement. Artistiquement, on a affaire à des choix visuels et musicaux tellement tranchés que ça ne pourra pas plaire à tout le monde. Pourtant, si l'on adhère au style, on rentre complètement dans le délire et on enchaîne les heures sans voir le temps passer. J'ai vraiment adoré faire ce Paper Sorcerer, même s'il m'a fait souffrir et même si mon anglais est loin d'être parfait. Je vous recommande d'être curieux et d'oser franchir le pas. Pour 5 $, vous tenez là un titre comme on en fait peu !

À l'ancienne !
Mais quelle surprise que ce Paper Sorcerer ! On retourne une trentaine d'année en arrière et on le fait avec plaisir. Avec sa direction artistique osée et un système de personnalisation poussé, il parvient à nous faire retrouver les sensations que l'on avait à l'époque des premiers RPG sur PC. Il est aussi difficile d'y entrer que d'en sortir, malgré sa difficulté élevée même dans les premiers niveaux.
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