Test - Enter the Gungeon : le shooter survitaminé et addictif du moment !

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Rédigé par Avorpal, publié le 05/04/2016, modifié le 01/09/2016
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Explorer des donjons armé d’épées, de boucliers et de parchemins de boules de feu en 2016, c’est pour les ringards ! Le top de la hype à l’heure actuelle, c’est les flingues. Qu’ils soient discrets, massifs, bruyants ou qu’ils tirent des arcs en ciel, le flingue est l’assurance de défourailler avec style et panache. Dans cette optique, le studio DodgeRoll Games a pensé à nous avec Enter the Gungeon, un shooter en vue top down enrichi au plomb qui devrait redonner une nouvelle jeunesse à la sacro-sainte trinité porte-monstre-trésor.

Bienvenue dans le gungeon, pistolero

Après une courte introduction dans laquelle nous apprenons que nous allons explorer le gungeon – savante association entre gun et donjon – à la recherche de l’arme légendaire qui sera capable de détruire le passé, nous débarquons sur le menu du jeu. Première impression : c’est classe. La musique pose une grosse ambiance épique et l’animation du pistolero est somptueuse. De quoi nous donner l’envie de lancer rapidement notre première partie.

Avant de commencer les festivités, Enter the Gungeon nous propose quatre personnages : l’évadée de prison, le pilote, le marine et la chasseresse. Une fois notre avatar sélectionné, nous passons par la case tutoriel qui, en quelques minutes, nous instruit sur les différentes commandes du jeu avant de nous lâcher dans une véritable partie.

Pour faire simple, Enter the Gungeon est un shooter jouable aussi bien avec la manette qu’avec la souris et le clavier. D’une simple pression de la touche correspondante, vous pourrez passer d’une arme à une autre afin d’adapter votre arsenal aux ennemis vous faisant face. Par ailleurs, outre se déplacer de manière classique, il est possible de faire une esquive sous la forme d’une roulade.

Pendant cette acrobatie qui dure à peine une fraction de seconde mais qui pourra être enchainée sans se soucier d’une quelconque barre d’endurance, notre personnage est invulnérable. Vous l’aurez certainement compris mais la maîtrise de cette esquive sera essentielle si vous souhaitez venir à bout des cinq niveaux du gungeon en un seul morceau.

Pluie de balles

Si la roulade est cruciale, il faudra également appréhender Enter the Gungeon comme un véritable shoot’em up tant votre écran sera régulièrement saturé en projectiles ennemis en tout genre. Dans ces cas-là, l’esquive active ne sera pas toujours la solution et vous devrez gérer le déplacement de votre personnage avec précision pour zigzaguer entre les balles. Si vous êtes un adapte inconditionnel de Gradius ou du plus récent Jamestown, autant vous dire que vous partez avec une belle longueur d’avance.

Heureusement, pour les novices, il est possible de se faciliter la vie sur certains affrontements puisque tout au long de l’exploration du gungeon, vous pourrez dénicher des ballablancs qui à chaque activation, vont avoir pour effet de nettoyer l’écran de la totalité des projectiles tout en repoussant les ennemis autour de notre personnage. Une option dont il faudra abuser sans hésitation.

Ce qui fait tout l’intérêt d’Enter the Gungeon sur le long terme, c’est la variété des armes à trouver. Tout y passe, du tonneau lanceur de poissons à la bonne vieille winchester en passant par le fusil laser qui diffuse une petite musique agaçante quand on la recharge. C’est loufoque, absurde et pourtant, à aucun moment nous ne ressentons de décalage entre l’humour des développeurs et l’univers qu’ils ont créé.

De même, les objets à équiper – qu’ils soient des activables ou des passifs – sont tantôt très utiles, tantôt un peu moins mais toujours surprenants. Ainsi, venir à bout du jeu ne sera pas une fin en soi puisque le jeu vous pousse à la collectionnite à travers une encyclopédie dans le menu où vous y trouverez une description des items trouvés, des ennemis affrontés ainsi que des boss vaincus. Autant dire que le 100% ne sera offert qu’aux plus acharnés.

Paye ton shoot’em up !

Une partie d’Enter the Gungeon se déroule toujours plus ou moins de la même manière : après avoir choisi un personnage selon ses préférences côté équipement de départ, nous parcourons les cinq étages générés procéduralement à la recherche d’armes et objets. À noter qu’il est également possible de jouer à deux en coopération local en parlant à Mystique, un personnage dont l’équipement est taillé pour le multijoueur grâce à un item de résurrection notamment. Tout comme un The Binding of Isaac, chaque nouvelle salle dans laquelle nous entrons se verrouille tant que nous n’avons pas tué le dernier ennemi.

À la fin du combat, les portes s’ouvrent et nous ramassons l’argent laissés derrière eux. Dans certaines salles, un barillet auparavant inactif s’allumera en vert. À partir de ce moment-là, vous pourrez vous téléporter sur ces barillets via le menu de la carte. Cette simple idée dynamise à elle seule le concept d’exploration de donjons puisque les allers-retours s’effectuent en quelques secondes, sans temps de chargement.

Par ailleurs, derrière une porte est susceptible de se trouver une arche ponctuée d’un crâne doré. Il s’agit de l’antre du boss qu’il faudra absolument affronter avant d’utiliser l’ascenseur pour descendre d’un étage. Ces boss, au nombre de 12, sont tous réussis, aussi bien pour leur design que pour la variété de leurs patterns. Par contre, veillez à être suffisamment équipé avant de foncer dans le tas car la difficulté est bel et bien au rendez-vous. C’est probablement lors de ces affrontements qu’Enter the Gungeon entre dans sa phase la plus shoot’em up.

Tirer, esquiver, tirer, zigzaguer tout en tirant, esquiver tout en activant une ballablanc fera partie de votre quotidien quand vous vous mettrez en tête de casser les dents d'un boss. À la fin du combat, en partant du principe que c’est vous qui lui avez fait mordre la poussière, vous gagnerez obligatoirement une arme ainsi que d’autres ressources utiles comme des points de vie, des clés… À noter que Enter the Gungeon récompense l’excellence : si vous tuez le boss sans perdre un seul point de vie, vous gagnerez un objet spécial qui augmentera définitivement votre santé. Pour résumer, plus vous serez performant et plus le jeu vous donnera les armes pour survivre.

Dans les prisons du gungeon

Parfois, un ennemi ou un boss lâchera une clé dorée à sa mort. Cette clé spéciale permet, lorsque l’on trouve la bonne salle, d’ouvrir la cellule d’un prisonnier. De là, ce PNJ qui vous est bien évidemment reconnaissant, va vous aider d’une manière ou d’une autre. Il ouvrira par exemple une échoppe à la brèche, qui est le QG où vous choisissez votre personnage. Ou se cachera quelque part dans un donjon afin de vous vendre des items, vous proposer des défis...

Encore une idée qui additionné au reste, fait d’Enter the Gungeon un jeu sur lequel nous revenons avec intérêt. Et comme la rejouabilité est bien réelle, soyez certains de passer de nombreuses heures à écumer les différents étages afin d’en percer tous les secrets.

Côté graphisme, DodgeRoll Games nous sert un joli pixel-art détaillé qui n’est pour autant jamais trop surchargé. Si les personnages que nous incarnons manquent de peaufinage, les animations sont propres, sachant que de nombreux éléments de décors – tables, livres, tonneaux – sont destructibles. Ceci dit, l’animation de certains items équipés comme les ailes qui, sans surprise, permettent de voler, ne s’accordent pas du tout avec l’animation de roulade. Un détail sans grande conséquence mais que l’on se doit de signaler puisque nous avons trop peu à redire sur Enter the Gungeon pour ne pas être exigeant sur les détails.

Enfin, pour conclure, la bande son démarre sur les chapeaux de roues avec le menu d’accueil mais elle perd en intérêt en jeu. Sans être désagréable, l’OST manque de peps au point que l’on finit par l’oublier. Malgré tout, Enter the Gungeon frappe fort sur tout le reste, aussi bien pour son gameplay d’une finesse et d’une justesse rare que pour la tonne de contenu qu’il propose.

Parfait !
Seul ou en coop à deux, Enter the Gungeon impressionne. C’est beau, c’est agréable à prendre en main et à aucun moment, nous ne pouvons lui reprocher d’avoir été injuste avec le joueur. Certes, Enter the Gungeon devient rapidement très difficile, notamment passé l’étage 3 mais la persévérance paye. Avec l’expérience, vous apprendrez à vous déplacer, à esquiver et à mitrailler vos ennemis avec une précision chirurgicale. Le multijoueur en local fonctionne bien malgré un problème de visibilité à l’écran lorsque les deux personnages sont équipés d’armes aux projectiles trop graphiques. En plus de vingt heures de jeu, nous n’avons constaté aucun bugs ni crashs, ce qui démontre bien que DodgeRoll Games a peaufiné son jeu à l’extrême avant de le soumettre au jugement des joueurs. Enter the Gungeon est une grande réussite donc, qui devrait très certainement plaire aux chevronnés de The Binding of Isaac, dont il s’inspire clairement tout en sublimant le matériau de base avec sa propre recette.

Enter the Gungeon - Launch Trailer

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