Bloup bloup boulouboulouboup!
J'ai lu ton chapitre 1 et j'ai trouvé ça plutôt pas mal, et je vais éviter de critiquer parce que je suis ultra énervant quand je critique un bouquin (si bien que j'évite de critiquer les mien pour pas déprimer), par contre, petit conseil, les gens sur internet préfèrent lire du texte très court. En effet, c'est très désagréable de lire sur un écran (mais je ne t'apprend rien). Peut être couper les chapitres en un peu plus court pourrai être intéressant. M'enfin après t'écris comme tu veux, c'est mon avis il n'engage que moi.

C'est une bonne idée de proposer d'amener nos histoire! Je le ferai un de ces quatre (quand j'aurai le courage de les recopier sur PC en fait).

Je n'ai pas, pour l'instant, le temps de lire ton travail, mais je le ferait dès que possible, à l'occasion peut être posterais-je mes propres travaux sur ce forum... Quand ils seront cohérents, rédigés, et pas de simples idées jetaient sur un bout de papier (je caricature un peu, évidement). En tout cas, ce forum est une très bonne idée, merci beaucoup

La narration présent première personne, c'est un sacré défi en effet.^^ Bon pari, en tout cas. Le peu qu'on voit de l'univers est intriguant, et le rythme est bien géré.

Par contre, y a encore quelques soucis au niveau de la narration. Certaines phrases sont très redondantes, oui inutilement longues. Du genre des ajouts d'adverbes comme « vraiment », qui atténuent une idée au lieu de l'accentuer (pour comparer : « je suis sincère » / « je suis vraiment sincère »).
Les dernières phrases sont assez représentatives de ce problème :

Je vois deux autres de ces singes au-dessus de lui, pendant aux branches et je comprends que la situation est dangereuse. Ma vie dépendra de mes prochains choix.

Le lecteur sait déjà que la situation est dangereuse, insister dessus amoindrit l'effet. Quant à la toute dernière phrase, non seulement elle était déjà dans le texte plus haut, mais en prime elle n'a pas vraiment d'utilité, et semble très artificiel.

Également, certains paragraphes voire phrases mélangent trop d'informations. Dans un paragraphe, le héros décrit d'abord le paysage, puis on passe brusquement à un dialogue, et ensuite une explication sur la relation entre les personnages… Parfois, certaines phrases ont plusieurs verbes et structures, chacune séparée des autres par des virgules… Dans l'idéal, une phrase doit contenir une information. Et un paragraphe est centré sur une idée.

Mais au delà de ces problèmes de forme, le fond est plutôt bon ! =) Le fait d'avoir une narration non linéaire est très bon, et donne envie d'en savoir plus sur l'intrigue. Et le tout se lit de manière fluide, on n'a pas le temps de s'ennuyer, et les situations sont bien décrites.^^ Le présent première personne est de toute manière un sacré challenge pour la narration, et on apprend beaucoup en s'y attaquant.

***

Je suis aussi de mon côté amateur d'écriture. =) J'ai passé un long temps à créer des FanFics (la plupart sont indigestes à présent que je les relis, mais il y a encore quelques travaux dont je suis un peu satisfait), avant de me (re)mettre à écrire des nouvelles fantastiques, puis dernièrement des sketchs. Faudra que j'essaye d'enregistrer un jour ces derniers, mais pour moment il me manque les conditions de tournage idéales (mes murs ne sont pas super insonorisés).

Je posterais certainement quelques uns de mes écrits ici. Pour le moment, je peux partager ce sketch réalisé en octobre dernier. C'est sur l'univers de Zelda, mais il n'y a pas besoin de connaître vraiment les jeux pour apprécier. Je regrette un peu la qualité de ma performance (comme expliqué, le fait de ne pas pouvoir hausser de trop la voix impacte pas mal le jeu d'acteur), mais dans l'ensemble je suis assez content du résultat :

Par rapport a sa, quelqu'un connais un bon site d'hébergement de nouvelles?

Salut Seltaeb, et bienvenue sur le forum!
Bon, ce sera malheureusement mes seuls mots sympathiques, parce que j'ai pris le temps de lire le premier chapitre de ta nouvelle, et j'avoue que c'est peu dire que j'ai été peu emballé :/.


Déjà le style est terriblement maladroit, à commencer par une explicitation et une redondance incessante qui rendent la lecture très fastidieuse.

Par exemples:
"je sens l’odeur de la terre, je sens sa matière contre ma joue gauche."
Pourquoi avoir précisé "gauche"? Ça n'a aucune espèce d'importance, alourdi la phrase, et en plus force à s'imaginer le visage dans le bon sens, la représentation qu'on se fait de la scène en devient laborieux (quand j'arrive à la lecture de "je sens sa matière contre ma joue" se construit naturellement dans ma tête le visage plaqué au sol, et quand je lis "gauche" d'un coup je perds l'évidence de la représentation pour me dire "attend, c'est bien la joue gauche que je visualise dans la scène? ah non... ah oui..." bref, ça casse la fluidité, et c'est comme ça en permanence dans ton récit.

Et il y a aussi pleins de phrases ou bout de phrases qui ne font que souligner des évidences triviales, là encore inutiles et passablement énervantes, genre:
"Qui sont ces gens ?" --> on a bien compris qu'ils étaient non identifiés rien que par la situation présentée ; en plus ils portent un masque...
"C'est quoi ce charabia?" --> idem, on voit bien que ce n'est pas du français, à quoi bon cette phrase bateau?
"Il a un arc apparemment." --> sans blague? Il vient d'expédier une flopée d'individus ad patres en les criblant de flèches...
"Il le jette au sol, je trouve sa réaction plutôt étrange mais je ne sais toujours pas s’il projette de me tuer ou non." --> il vient de se débarrasser ostensiblement de l'arme qu'il avait en main, est-ce vraiment un signe ambigu en terme d'hostilité??
"«Bon, tu restes ou tu me suis? Et ramasses cet arc et ces flèches!». Je ne sais pas quoi répondre, c’est une question mais cela ressemble plus à un ordre." --> ah oui, on avait pas remarqué que c'était une question rhétorique...
"Je n’ai pas le choix de toutes façons" --> ah...
"là où les arbres semblent disparaître dans un petit périmètre pour former une clairière" --> oui, euh, bref... là où les arbres semblent former une clairière quoi! (préciser qu'il n'y a plus d'arbre, et que cela --de fait-- forme une clairière, est-ce vraiment nécessaire?)
"Un arc me serait utile si je savais m’en servir, seulement je ne sais pas. (...) «J’ai jamais utilisé d’arc» lui dis-je." --> la même chose formulée 3 fois à la suite, est-ce VRAIMENT nécessaire?
"je comprends que la situation est dangereuse" --> fallait-il réellement le préciser pour que l'idée passe?
etc., etc.
...

Ce flot incessant d'explicitations superflues est d'autant plus mal venu qu'il semble rendu nécessaire par l'emploi d'un vocabulaire plutôt pauvre, n'utilisant pas du tout les nuances que certains mots mieux choisis pourraient refléter sans avoir besoin de les accompagner d'explications complémentaires. On peut parfois en un mot dire plus qu'en une phrase, mais il faut faire l'effort de choisir les bons.
"Le chemin est couvert de terre assez claire, surement mélangée à du sable" --> le chemin est couvert d'une terre sablonneuse.
Mais plus globalement beaucoup de formulation pourraient être condensées, voire supprimées, si tu utilisais des mots mieux choisis.
Sans parler de nombres de mots du registre familier qui font tâches (genre "Je sprint vers la sortie", alors que p.ex. "je m'élance vers la sortie" aurait été un peu plus sympa...)

D'ailleurs un autre trucs que je trouve assez terne, c'est le recours à cette sorte de méthode Coué cache-misère, du style "C’est impressionnant" ou "Ce que je vois me terrorise": si tu veux évoquer un paysage grandiose ou une créature terrifiante, efforce toi de les décrire comme tel, là encore en cherchant un vocabulaire fort en évocations ; que ces ressentis (grandiose ou terrifiant) s'imposent d'eux même, sans tenter une (vaine...) explication de ce que le lecteur est sensé éprouver :/.


Autre chose qui m'a dérangé, c'est la façon désordonnée, parfois artificielle, voire incohérente, avec laquelle sont distillées les informations. P.ex.:
"Une vive douleur provenant de mon cou me laisse supposer que c’est de mon sang qu’il s’agit" --> le type a attendu de voir qu'il avait du sang qui coulait pour réaliser qu'il avait une "vive douleur"?
"La pause est finie." --> je n'avait pas réalisé qu'ils avaient fait une pause, certe les deux personnages s'étaient échangé une gourde, mais ils auraient pu le faire en marchant ; j'ai là encore quelque peu "trébuché" sur cette phrase, qui m' fait relire le paragraphe précédant pour essayer de me re-visualiser la scène passée à la lumière de cette nouvelle information.
"Ma migraine empire, chaque pas de plus me donnant l’impression que ma tête est compressée entre deux rochers." --> quelle migraine? jusque là il ne semblait pas en souffrir plus que ça.
"je fais maintenant attention au son. Tous ces bruits qui m’entourent, les grincements du bois, des bruits d’insectes et d’animaux. Soudain un gros bruit me ramène à la raison, un arbre vient de tomber" --> comme par hasard c'est juste au moment ou le narrateur s'intéresse aux bruits environnants que survient un élément sonore important...


Ensuite, aïe, dur de rester insensible aux poncifs et clichés éculés qui émaillent en permanence le récit. Tout est prévisible et conventionnel, et finalement je fini par me demander si tu as vraiment quelque chose à dire ; si tu ne te bornes finalement pas à enfiler des perles de banalités, recyclées des scénarios de série Z ou de jeux-vidéos les plus rebattus (le héro amnésique, le monde inconnu et hostile, les monstrusoïdes assoiffés de sang, le "sauveur" qui se pointe in extremis --et qu'on voit évidemment arrivé 10.000m à l'avance avec ses gros sabots--, etc.).
Un exemple qui les résume tous:
"Lorsque je regarde une dernière fois l’homme au masque noir, leur chef apparemment, j’entends quelque chose siffler près de mon oreille. Le chef tombe sur ses genoux, une flèche plantée dans le crane, entre les yeux."
On pourrait au passage virer les inutiles "leur chef apparemment" et "dans le crâne" (par ce que si c'est entre les deux yeux, en toute logique....).



Un seul passage m'a malgré tout plu, c'est celui sur l'escalier à flanc de falaise ; en dépit de maladresses là encore marquées, par moment tu arrives à instiller une sensation de vertiges et d'angoisse, par l'évocation de cet escalier pentu et aux marches étroites bordant un profond précipice. Peut-être es-tu toi-même sujet au vertige, ce qui pourrait expliquer que dans ce passage, parlant d'une sensation que tu connais, tu parviennes à trouver, bon gré mal gré, une façon de la transmettre.



Franchement, tout n'est pas (forcément :/) à jeter, mais je pense que si tu veux faire de ton texte autre chose qu'une maladroite récitation de fantasmes de geek, il faut que tu retravailles en profondeur la forme et le fond.
Déjà j'ai quand même du mal à imaginer qu'un texte puisse être intéressant s'il n'est pas sous-tendu par un propos, ou du moins une ambition. Il faut donc déjà bien définir cela pour après travailler les péripéties, et y accorder au final le style.
Et pour travailler le style justement, rien de tel que lire, des auteurs qui en ont, du style. Pas forcément des choses compliquées, mais des choses au contraire qui te parlent.
Vu que tu recherches apparemment une écriture assez "directe", je ne saurais trop te conseiller de lire du Cormack McCarthy (La Route est court et fichtrement bien écrit). Simenon sinon est à mon sens un auteur d'une incroyable fluidité et efficacité dans l'écriture, et évidemment ses romans sont assez ludiques (des polars essentiellement).
Et au-delà du style, diversifier ses lectures va permettre d'engranger un vocabulaire varié qui t'offrira des possibilités d'expression décuplées, et vraiment intéressantes.

Bon courage à toi, et désolé si je suis dur, mais comme tu demandes notre avis, bah je te donne le mien, tel qu'il est.

Tiens, un exemple d'une façon je pense d’alléger ton premier paragraphe:
(bon, c'est juste pour illustrer mes propos, il n'y a pas grande prétention non plus, et je n'ai d'ailleurs personnellement pas la prétention d'"écrire")

Il y a de l'agitation autour de moi. Je sens l’odeur de la terre, je sens sa matière humide contre ma joue. Dans l'obscurité se dessinent des silhouettes pâles qui gesticulent et s'esclaffent. Tout autour, des murs de roche sombre. L'air est lourd. Une sueur tiède coule le long de mon cou endolori. Je tente de reprendre mes esprits, de discerner ce qui m'entoure. Les silhouettes sont affublées de masques d'un blanc lugubre rehaussés de contours noirs. Je porte péniblement la main à mon cou. Ce n'est pas de la sueur qui y coule, mais du sang. Ils préparent un feu, qui renvoie sur les parois des ombres timides et flageolantes. Ils m'observent et semblent ricaner. Je cherche à me redresser, à m'extraire de ce théâtre morbide. Mes muscles engourdis répondent à peine, impuissants à détacher mon corps meurtri du plan inerte du sol.

Ouh la, vas-y pas trop fort nival, le pauvre va nous faire une crise cardiaque.
Certes le texte est loin d'être excellent, mais rien que le fait qu'il essaye fait qu'il mérite qu'on le fasse aller de l'avant!
D'autant plus que les lourdeurs de sont textes sont des erreurs typiques et récurrente, même chez certains auteurs professionnel (Zola, je te déteste).
Malgré tout, Seltaeb42, laisse moi te prodiguer un conseil qui te sera fort utile (langage soutenu mwahaha):
Laisse ton texte sur le côté sans y penser, et dans une ou deux semaines sans avoir ne serait-ce que repenser a l'histoire, relis-le. Toutes les erreurs qui sont dure a voir durant l'écritures te sauterons aux yeux.
Et si tu veux un autre conseil, ben ait du courage, raconter une histoire sa prend du temps, l'imaginer en prend plus, et l'écrire en prend encore plus.

Bah, on progresse en exposant ses textes aux critiques, non?

Bon, je suis conscient que je suis dur, mais je suis sincère.
Si je trouve le style mauvais, ce n'est pas aidé si, par une sorte de "gentillesse" hypocrite, je prétend que "c'est bien", ou même que c'est "pas mal".
Maintenant mon avis est ce qu'il est, subjectif, et si ça se trouve j'ai des gouts de chiotte et une pertinence dans mon jugement qui va avec . Donc après c'est à toi de voir dans les critiques que l'on te fera si ça te parait justifié ou non d'après ce que tu cherches à réaliser.

Mais pour faire un texte ne serait-ce que correct, il faut à mon avis travailler, et être exigent.
Ce n'est pas simplement à force d'écrire que l'on devient un bon écrivain, il faut aussi avoir une base solide en terme de vocabulaire et de références stylistiques, donc avoir beaucoup lus, et dans des styles variés.
On peut aussi s'aider de dictionnaires des synonymes (et de dictionnaires tout court), de grands auteurs y ont recours. Et à l'heure d'Internet il suffit de regarder ici: http://www.lexilogos.com/francais_langue_dictionnaires.htm.

Et puis il faut déjà avoir un propos à porter quand on entame un récit, sinon à quoi bon?