Test - Oblitus, du Dark Souls chez les indés ?

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Rédigé par Avorpal, publié le 05/03/2015, modifié le 09/03/2015
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Après un développement relativement discret, Oblitus, développé par Connor Ullmann et édité par Adult Swim (Volgarr, Jazzpunk) est finalement disponible sur Steam depuis le 27 février dernier. Annoncé comme un Dark Souls-like coupé à la sauce Metroidvania, c’est la manette en main que nous allons souffrir pour vous afin de vous donner notre avis. Alors Oblitus, qu’as-tu dans le ventre ?

La lance à la main

Oblitus est un jeu de plate-forme en 2D qui vous place dans la peau de Parvus, un héros frappé par l’affection la plus répandue parmi les personnages de jeux vidéo : l’amnésie. Outre ce trait de caractère fortement original, Parvus est un guerrier armé d’une lance et d’un bouclier qui devra se frayer un chemin à travers une horde d’ennemis dans le but d’en éradiquer la source. Pour ce faire, il pourra dénicher de nouveaux pouvoirs et des upgrades d’arme lors des phases d’exploration afin de lutter plus efficacement. Les combats, à ce propos, sont plutôt exigeants et nécessiteront, pour être remportés, une bonne prise en main du personnage (bien que l’IA et le pathfinding des monstres soient à l’heure actuelle très permissifs).

Un univers marquant

Malgré des animations un tantinet rigides, Oblitus est un beau jeu. Le design du héros est une réussite et les différents niveaux traversés pendant l’épopée de Parvus sont magnifiques et détaillés. Par ailleurs, la bande-son est un régal pour les oreilles, posant une ambiance mystérieuse et oppressante sans être angoissante ou omniprésente. En revanche, le level design alourdit l’exploration puisque maintes routes sont sans retour, ce qui oblige à prendre des chemins à rallonge et sans intérêts pour revenir sur ses pas (notamment dans le niveau de la grotte). Et comme il n’existe pas de carte, il va falloir jouer de la mémoire pour se repérer au milieu des niveaux les plus labyrinthiques qui pour notre plus grand plaisir, sont générés en partie de manière procédurale.

Une difficulté injuste

Pendant les phases d’explorations, et avec un tant soit peu de maîtrise de Parvus, mourir face aux monstres deviendra rare. En revanche, les boss concluant les niveaux peuvent être une véritable épreuve de force pour peu que leur pattern vous soit inconnu. Et attention, en cas de décès, il n’existe aucun restart, aucun checkpoint et aucune trace de votre passage ! Si vous mourez, c’est un aller simple pour l’écran titre. L’ensemble de votre progression et de vos gains disparaissent dans le néant, merci bonsoir. Même Dark Souls, dont Oblitus en revendique les inspirations et qui est considéré comme la terreur des joueurs, n’est pas aussi injuste et punitif. D’ailleurs, il ne s’agit pas là d’une véritable difficulté mais d’un défaut de gameplay qui aurait pu être corrigé en sanctionnant une partie de la progression du joueur et non l’ensemble.

Peut mieux faire
Pour 14,99€ sur Steam, Oblitus aurait pu être un excellent jeu si la mort définitive ne nous obligeait pas à refaire encore et encore les mêmes niveaux jusqu’à atteindre l’excellence. Plus qu’un problème d’ajustement de la courbe de difficulté, c’est la notion de die & retry poussée à son paroxysme qui sur la durée, fait d’Oblitus un jeu que l’on prendra certainement plaisir à faire de nombreuses fois jusqu’à être lassé par toute l’injustice de son gameplay.

Oblitus Official Trailer from Adult Swim Games | Adult Swim

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