Test - Teslagrad

Après nous avoir fait très forte impression avec sa démo, le titre de Rain Games débarque enfin sur Steam ! "Encore du puzzle/platformer" diront certains, et il est vrai que le genre est très (trop ?) représenté du côté des indés, pourtant celui-là semble prouver une fois de plus qu'il reste des choses à faire dans le domaine ! Verdict ?

La parole est d'argent, le silence est d'or

L'histoire de Teslagrad débute dans une petite maison comme les autres, dans un univers mélangeant habilement des architectures européennes d'il y a quelques décennies et des influences "steampunk". On y incarne un garçon en fuite, devant courir à toute allure pour éviter d'être capturé. Ses pas le mèneront jusqu'à une immense tour aux nombreux secrets : la tour Tesla. L'ensemble de la narration se fera par le biais de scènes scriptées, sans le moindre dialogue, ou chaque élément de scénario sera suggéré de façon plus ou moins subtile. Des collectables seront donc bien sûr de la partie, mais aussi quelques originalités comme des pièces de théâtre donnant des indications primordiales sur le background du titre.

Magneto Serge !

Avec un nom pareil, vous imaginez bien que le gameplay du titre reposera avant tout sur le magnétisme ! Quatre accessoires seront à récupérer au fil de l'aventure : un gant permettant d'attribuer une charge positive ou négative à un élément métallique (représentées en bleu et rouge), une cape capable de se charger positivement ou négativement, des bottes pour se téléporter sur une courte distance, et... je vous laisse la surprise de la découverte pour le dernier ! Je ne vous apprend rien, deux éléments d'une même charge se repoussent alors que s'ils sont de charge opposée ils s'attirent. C'est sur cette base que repose une bonne partie des énigmes qui vous demanderont de jongler avec ces propriétés. Par exemple, il faudra se frayer un chemin en attribuant les bonnes charges aux bonnes plateformes, ou encore utiliser la cape sur une plateforme ayant la même polarité pour vous retrouver propulsé et atteindre certains endroits auparavant inaccessibles. Les bottes quant à elles permettront de passer au travers de grilles et barrières électriques. Il faudra souvent exploiter toutes ces possibilités en même temps pour arriver à vos fins, ce qui est purement jouissif pour les amateurs du genre. Plusieurs boss seront à affronter, exploitant chacun un aspect de gameplay en particulier. S'ils ne sont pas difficiles à tuer une fois la stratégie assimilée, ce sera toujours un plaisir de trouver comment en venir à bout. 

Une oeuvre d'art, à tous les points de vue

En tous cas une chose est sûre : les neurones ont bien fait leur boulot du côté du level design et du game design car les mécaniques de jeu tombent sous le sens alors qu'elles n'ont rien d'évident de prime abord. À la façon d'un Metroid-like, il sera possible de revenir sur vos pas pour débloquer certains bonus dès lors que vous aurez obtenu la bonne capacité. La thématique de l'aimantation a été plusieurs fois utilisée dans le monde vidéoludique, mais c'est sublimée et exploitée jusqu'à la moelle qu'on la retrouve dans Teslagrad ! Quelle créativité ! Et c'est enrobée d'une direction artistique de haut vol que vous vous évertuerez à résoudre la centaine d'énigmes proposées. Les arrière-plans sont somptueux, les animations efficaces et les effets de lumières au top pour un rendu final esthétiquement irréprochable. La bande son est également de bonne facture, discrète mais suffisante pour rythmer vos actions.