J'ai vu pour la première fois "The Night of the Living Dead", le premier film de zombie de Romero, l'année dernière et c'était vraiment une super expérience. Je pensais que ce serait un peu mauvais dans la performance d'acteurs ou dans le décor étant donné que c'était un film à très petit budget au départ, mais rien de tout cela. Le premier film était chiche sur les effets spéciaux, mais ça a servi l'intrigue qui était plus centrée sur les personnages que sur l'aspect horrible des morts-vivants. Et j'ai vraiment été surpris de constater que le film contenait tous les éléments que l'on connaît (et que l'on attend) dans un film de zombie. Rien n'est oublié. Ce premier coup d'essai de Roméro qui était une sorte de huis-clot était révolutionnaire sur bien des plans, comme le héros qui est un noir, chose qu'Hollywood ne faisait encore pas. Et la vision de la société sous-jacente était très intéressante par ailleurs. Par contre je n'ai pas vu le deuxième opus avec "Dawn of the Dead". Mais comme tu le décris Nival j'ai l'impression qu'il possède les mêmes qualités, que son prédécesseur, la couleur en plus. Par contre le déroulement du film est le même? Je vais essayer de me le trouver.
Et puisque tu parles de Hitchcock, il y a " Fenêtres sur cour " (Rear Window) qui est un film extraordinaire dont le principe pourrait faire peur à première vue, mais dont les implications et la maîtrise de la mise en scène en font un film unique, et plein de subtilités. En gros le film suit un journaliste d'investigation (James Stewart) qui s'est cassé la jambe au cours d'un reportage. Il se retrouve bloqué chez lui, ne pouvant se déplacer. Il reste donc bloqué devant sa fenêtre à regarder ses voisins qui vaquent à leurs occupations dans la cour du lotissement, tandis que la divine Grace Kelly (dont il se désintéresse le bougre!) qui est amoureuse de lui, vient le voir régulièrement pour prendre de ses nouvelles. Et tout le film se concentre sur ces deux lieux. La cour qu'il observe à travers la fenêtre et son propre appartement. Et tandis qu'il observe ses voisins, l'imagination du journaliste se met à galoper...
C'est un des films que je considère comme parfait. Il ne promet pas plus que ce que le point de départ nous donne, mais justement se joue des contraintes de lieux qui n'en sont plus réellement pour nous raconter une histoire pleine de subtilités dans son découpage tout en étant captivante. Pas de failles, et une Grace Kelly resplandissante. Une des rares actrices dont je sois tombé amoureux, et ce avec un demi-siècle de retard.
Hitchcok était un génie, nombre de ses films sortent un concept génial qui s'impose d'emblée en classique! (Fenètre sur cour entre autre bien sûr, Vertigo est superbe également! Et pleins d'autres )
Et il propose en plus des personnages souvent amusants et pleins de gouaille, servant des dialogues parfois piquants entre gentes masculines et féminines de bon aloi, qui permettent à ces films de dépasser la simple mise en marche d'une mécanique scénaristique.
J'aime bien aussi l'ambiance si particulière des prises en studio de beaucoup de scènes (très marqué justement dans Fenêtre sur cour ).
Sinon The Night of the Living Dead est effectivement déjà surprenant par sa maitrise formelle à tous les niveaux, et là encore ce qui m'a marqué dans ce bijou c'est déjà les qualités artistiques, avec un noir et blanc superbement maitrisé, aux plans et éclairages extrêmement léchés, développant des découpages d'ombre et de lumière sacrément esthétiques ; autant dire qu'on est loin de ce à quoi je m'attendais d'une œuvre étiquetée "film d'horreur"! Et même si le scénario est plus que minimaliste, le screenplay est serré avec une progression super fluide et toujours sous tension, du superbe Cinoche avec un grand C!
En comparaison Dawn of the Dead est quelque peu différent: si on retrouve la grande qualité de la réalisation, autant dans le toujours très bon travail sur la photographie, que dans cette faculté à créer une tension hautement palpable et à y impliquer le spectateur en restant toujours très proche des personnages, le film a un coté nettement moins esthétisant, et moins épuré aussi dans sa trame ; à l'inverse l'action est plus riche et porte en filigrane une critique astucieuse de notre société de consommation qui fait mouche. Pour moi les deux sont parfaitement complémentaires et sont très bons, mais s'il fallait en garder qu'un je choisirait quand même le Dawn of the Dead car son propos a plus de portée (mais Night of the Living Dead est un très bel exercice de style et à ce titre va je trouve nettement plus loin).
Mais attention de bien regarder la version de 127min!!
(malheureusement difficilement trouvable chez nous ...du moins dans le commerce........ :P)
Autrement Zombieland, même si ce n’est pas à mon sens le même "niveau" cinématographique, a effectivement été une bonne surprise, réellement amusant, même si sous couvert de caricature, bah on retombe sur des clichés rebattus. Mais c'est dynamique et léger, et certains "mécanismes" humoristiques bien efficaces (en revanche la scène avec Bill Murray j'ai trouvée qu'elle tombait à plat, on voit venir le "gag" 500m à l'avance, dommage :/).
Mais niveau comédie zombiesque, j'ai largement préféré Shaun of the Dead, bon après c'est pas le même style: Zombieland est résolument orienté comédie d'action, là où Shaun of the Dead joue sur un aspect comédie socio-romantique complètement barrée et so british ; mais justement le décalage est détonant, surtout que le film d'Edgar Wright ne fait pas pour autant de concession sur l'aspect morts-vivants, avec des moments réellement gores, une vraie (et rare) réussite à mon sens!
Mat1er, je ne sais pas sinon si tu as vus 28 semaines plus tard (oui, la suite du pour moi plutôt mitigé 28 jours plus tard de Boyle)? J'ai trouvé ce film, même si pour le coup dénué d'humour et de "finesses" (quoique...), diablement efficace dans l'action et la tension qu'il met en place, une réalisation vraiment coup de poing qui scotche au canapé, bref dans un style opposé aux précédents c'est d'une terrible efficacité, témoignant d'une très grande maitrise de la caméra de la part de l'espagnol Juan Carlos Fresnadillo révélé par Intacto (lequel Intacto ne manque pas non plus d'intérêt, intrigant à souhait, globalement très réussi, du moins formellement, si on fait abstraction de certaines idées quelque peu "douteuses" et malvenues :/).
Non j'avoue ne pas avoir vu 28 Semaines Plus Tard, et je ne pense pas le voir d'aussi tôt en fait. Pas parce que ça ne m’intéresse pas, mais parce que j'ai des tonnes de films que je suis impatient de voir qui passent en priorité. Je vais pas faire un dessin, mais disons qu'entre Blade Runner, Ring, Rasta Rocket, Stalker, le Silence Des Agneaux, Donnie Darko, Watchmen, Riddick 3, et surtout Sans Arme Ni Haine Ni Violence, j'ai encore pas mal de film a regarder avant d'en rajouter a ma liste. Et comme j'ai eu la mauvaise idée de choisir de toujours regarder les films légalement, sa prend du temps...
Bloup, bloup, bouloubouloubouloup!
Tout est possible, tout est réalisable, c'est le jeu de la vie.
Jamais vu "28 jours plus tard", je connais pas mal de gens qui y ont fait référence plusieurs fois mais jamais pris le temps de le chercher et de le regarder. Mais tu m'as convaincu Nival pour Dawn of the Dead j'essaierai de trouver une version de 127 minutes De même que Vertigo que je n'ai jamais vu mais qui semble être un monument pour beaucoup.
Et Mat1er il y a Blade Runner qu'il faut que je vois moi aussi. Il paraît que c'est un excellent film tiré d'un non moins excellent livre d'Asimov, ce qui n'est pas rien! Pour Rasta Rocket, je l'ai vu il y a quelques jours, c'est une bonne comédie, mais sans plus. C'est rigolo, il y a deux trois blagues sympa, mais ne t'attends pas à te plier de rire. C'est Disney tout de même ^^.
28 jours plus tard (Danny Boyle) est très sympa, mais un peu bancal je trouve, il bifurque dans son dernier quart sur des problématiques intéressantes mais de façon maladroite à mon goût, si bien que je trouve qu'on reste malheureusement sur sa fin. La suite 28 semaines plus tard (de Juan Carlos Fresnadillo, Boyle restant à la production), je l'ai vu par hasard sans rien en attendre (j'imaginais un nanar de troisième zone sans réel rapport, comme ce que peut être un pitoyable "Starship Troopers II" à l'excellent 1er opus signé Verhoeven --tiens, il faudrait en parler aussi de çuilà, Verhoeven!!--), et si effectivement il n'y a pas de continuité évidente entre 28 days et 28 weeks, et si le ton s'avère très différent (plus dur, plus sombre, moins fantaisiste), ça a été une grosse claque car d'une efficacité redoutable (même si là on tombe dans quasiment que de l'action pure, mais quand c'est rondement mené de la sorte, ça fait du très bon cinoche!).
Sinon Blade Runner c'est plutôt inspiré de Philip K.Dick (Do Androids Dream of Electric Sheep?), même si je crois que, comme souvent pour les adaptations de K.Dick, les vraies interrogations de l’œuvre sont passés complètement à la trappe :/ . Après je dis "je crois" parce que si j'ai vu Blade Runner, et qu'il me semble évident que Ridley Scott passe complètement à coté du sujet (livrant au demeurant un sympathique film de science-fiction, du moins niveau ambiance avec de superbes décors et des scènes d'une belles intensités ...même si gratuites au final :/), je n'ai pas (encore) lu le bouquin original. Mais quand on voit la pauvreté des autres adaptations de K.Dick (Minority Report.... :/) je ne doute pas à l'instant qu'une nouvelle fois le roman exploite à l'inverse du film son sujet en profondeur. Ya que Verhoeven (encore lui...?! ^^) qui avec Total Recall tirait un super film d'une nouvelle de l'auteur de SF, même si pour le coup il ne s'est que vaguement inspiré du concept de base sous-tendant la courte nouvelle éponyme, brodant largement autour pour développer une intrigue propre. Mais ce n'est d'autant moins un mal que de toute façon la nouvelle en question est juste inadaptable en tant que telle (l'essentiel se passant dans les pensées des personnages). Mais bon, on reparlera de Verhoeven une prochaine fois :P.
Et puis il faut mille fois mieux s'éloigner du matériau original et livrer un bon film, que s'astreindre à une certaine "fidélité" et accoucher d'un nanar (triste exemple: La Route de John Hilcoat, qui fait quand même très fort puisqu'est l'adaptation cinématographique que j'ai pu voir à la fois la plus fidèle dans les faits narrés, et celle travestissant le plus l’œuvre originale dans l'esprit et le message délivré! Pauvre Cormack McCarthy... Nul doute qu'il s'en retournerait dans sa tombe ...s'il n'était encore en vie ^^).
Mais il y aurait aussi de bonnes choses à dire de Hilcoat.... plus tard ;).
Blade Runner conserve tout de même les réflexions sur ce qui définit l'humain, avec le problème des robots capables d'avoir des sentiments, etc… Même s'il y a plein d'éléments du roman qui n'est pas traité (la société sans sentiments, la religion, les normes sociales, la perte de la réalité…), ça reste quand même un très bon film SF. D'ailleurs j'aime beaucoup son ton Noir et assez lent, là où on a souvent le droit à de l'action américaine pour les films de science-fiction.
Et puis il a une bande originale magique ! *_*
Réflexion sur ce qui définit l'humain? Bof, on a pas du voir le même film :/ (ou ils ont coupés des scènes dans la "Director's Cut" ^^).
S'il y a peut-être qqs pseudos interrogations qui peuvent transparaitre dans de rares dialogues, la réalisation ne laisse plané je trouve pas grande ambiguïté quant au status laissé aux androïdes, traités globalement comme de simples "méchants", avec des scènes d'abatage en règle dénués de toute expression d'arrière-pensée. En plus la "quête" des androïdes est à peine un prétexte, tout juste effleuré de loin sur la fin ; ça ou ils auraient cherché à asservir l'humanité, le film aurait été le même.... :S
Après oui visuellement très réussi, et BO sympa assurément (la grande époque des synthés! :D).
C'est sûr, ça va pas super loin non plus, mais c'est pas complètement creux. Il y a la femme androïde auquel le héros s'attache, avec l'ambiguïté du fait qu'elle n'est pas humaine, mais qu'elle a quand même le souvenir de l'avoir été… Et dans l'ensemble, les androïdes (même le dernier, plus coriace), ne sont au contraire pas de simple méchants. On comprend leurs intérêts, on ressent un peu d'empathie pour eux, et le fait que certains deviennent violents (voire barges) montre qu'ils sont surtout désespérés. Ce n'est pas aussi fort que dans le livre, mais leur abattage est quand même fait de façon triste.
Ça reste la machine Hollywood, mais ils s'en sortent pas mal. C'est loin d'être un film d'action ou romantique sans fond. Ça va pas changer la vison du monde de quiconque, c'est sûr, mais ça a un minimum d'intérêt quand même.
J'ai vu pour la première fois "The Night of the Living Dead", le premier film de zombie de Romero, l'année dernière et c'était vraiment une super expérience. Je pensais que ce serait un peu mauvais dans la performance d'acteurs ou dans le décor étant donné que c'était un film à très petit budget au départ, mais rien de tout cela. Le premier film était chiche sur les effets spéciaux, mais ça a servi l'intrigue qui était plus centrée sur les personnages que sur l'aspect horrible des morts-vivants. Et j'ai vraiment été surpris de constater que le film contenait tous les éléments que l'on connaît (et que l'on attend) dans un film de zombie. Rien n'est oublié. Ce premier coup d'essai de Roméro qui était une sorte de huis-clot était révolutionnaire sur bien des plans, comme le héros qui est un noir, chose qu'Hollywood ne faisait encore pas. Et la vision de la société sous-jacente était très intéressante par ailleurs. Par contre je n'ai pas vu le deuxième opus avec "Dawn of the Dead". Mais comme tu le décris Nival j'ai l'impression qu'il possède les mêmes qualités, que son prédécesseur, la couleur en plus. Par contre le déroulement du film est le même? Je vais essayer de me le trouver.
Et puisque tu parles de Hitchcock, il y a " Fenêtres sur cour " (Rear Window) qui est un film extraordinaire dont le principe pourrait faire peur à première vue, mais dont les implications et la maîtrise de la mise en scène en font un film unique, et plein de subtilités. En gros le film suit un journaliste d'investigation (James Stewart) qui s'est cassé la jambe au cours d'un reportage. Il se retrouve bloqué chez lui, ne pouvant se déplacer. Il reste donc bloqué devant sa fenêtre à regarder ses voisins qui vaquent à leurs occupations dans la cour du lotissement, tandis que la divine Grace Kelly (dont il se désintéresse le bougre!) qui est amoureuse de lui, vient le voir régulièrement pour prendre de ses nouvelles. Et tout le film se concentre sur ces deux lieux. La cour qu'il observe à travers la fenêtre et son propre appartement. Et tandis qu'il observe ses voisins, l'imagination du journaliste se met à galoper...
C'est un des films que je considère comme parfait. Il ne promet pas plus que ce que le point de départ nous donne, mais justement se joue des contraintes de lieux qui n'en sont plus réellement pour nous raconter une histoire pleine de subtilités dans son découpage tout en étant captivante. Pas de failles, et une Grace Kelly resplandissante. Une des rares actrices dont je sois tombé amoureux, et ce avec un demi-siècle de retard.
Hitchcok était un génie, nombre de ses films sortent un concept génial qui s'impose d'emblée en classique! (Fenètre sur cour entre autre bien sûr, Vertigo est superbe également! Et pleins d'autres )
Et il propose en plus des personnages souvent amusants et pleins de gouaille, servant des dialogues parfois piquants entre gentes masculines et féminines de bon aloi, qui permettent à ces films de dépasser la simple mise en marche d'une mécanique scénaristique.
J'aime bien aussi l'ambiance si particulière des prises en studio de beaucoup de scènes (très marqué justement dans Fenêtre sur cour ).
Sinon The Night of the Living Dead est effectivement déjà surprenant par sa maitrise formelle à tous les niveaux, et là encore ce qui m'a marqué dans ce bijou c'est déjà les qualités artistiques, avec un noir et blanc superbement maitrisé, aux plans et éclairages extrêmement léchés, développant des découpages d'ombre et de lumière sacrément esthétiques ; autant dire qu'on est loin de ce à quoi je m'attendais d'une œuvre étiquetée "film d'horreur"! Et même si le scénario est plus que minimaliste, le screenplay est serré avec une progression super fluide et toujours sous tension, du superbe Cinoche avec un grand C!
En comparaison Dawn of the Dead est quelque peu différent: si on retrouve la grande qualité de la réalisation, autant dans le toujours très bon travail sur la photographie, que dans cette faculté à créer une tension hautement palpable et à y impliquer le spectateur en restant toujours très proche des personnages, le film a un coté nettement moins esthétisant, et moins épuré aussi dans sa trame ; à l'inverse l'action est plus riche et porte en filigrane une critique astucieuse de notre société de consommation qui fait mouche. Pour moi les deux sont parfaitement complémentaires et sont très bons, mais s'il fallait en garder qu'un je choisirait quand même le Dawn of the Dead car son propos a plus de portée (mais Night of the Living Dead est un très bel exercice de style et à ce titre va je trouve nettement plus loin).
Mais attention de bien regarder la version de 127min!!
(malheureusement difficilement trouvable chez nous ...du moins dans le commerce........ :P)
Autrement Zombieland, même si ce n’est pas à mon sens le même "niveau" cinématographique, a effectivement été une bonne surprise, réellement amusant, même si sous couvert de caricature, bah on retombe sur des clichés rebattus. Mais c'est dynamique et léger, et certains "mécanismes" humoristiques bien efficaces (en revanche la scène avec Bill Murray j'ai trouvée qu'elle tombait à plat, on voit venir le "gag" 500m à l'avance, dommage :/).
Mais niveau comédie zombiesque, j'ai largement préféré Shaun of the Dead, bon après c'est pas le même style: Zombieland est résolument orienté comédie d'action, là où Shaun of the Dead joue sur un aspect comédie socio-romantique complètement barrée et so british ; mais justement le décalage est détonant, surtout que le film d'Edgar Wright ne fait pas pour autant de concession sur l'aspect morts-vivants, avec des moments réellement gores, une vraie (et rare) réussite à mon sens!
Mat1er, je ne sais pas sinon si tu as vus 28 semaines plus tard (oui, la suite du pour moi plutôt mitigé 28 jours plus tard de Boyle)? J'ai trouvé ce film, même si pour le coup dénué d'humour et de "finesses" (quoique...), diablement efficace dans l'action et la tension qu'il met en place, une réalisation vraiment coup de poing qui scotche au canapé, bref dans un style opposé aux précédents c'est d'une terrible efficacité, témoignant d'une très grande maitrise de la caméra de la part de l'espagnol Juan Carlos Fresnadillo révélé par Intacto (lequel Intacto ne manque pas non plus d'intérêt, intrigant à souhait, globalement très réussi, du moins formellement, si on fait abstraction de certaines idées quelque peu "douteuses" et malvenues :/).
Non j'avoue ne pas avoir vu 28 Semaines Plus Tard, et je ne pense pas le voir d'aussi tôt en fait. Pas parce que ça ne m’intéresse pas, mais parce que j'ai des tonnes de films que je suis impatient de voir qui passent en priorité. Je vais pas faire un dessin, mais disons qu'entre Blade Runner, Ring, Rasta Rocket, Stalker, le Silence Des Agneaux, Donnie Darko, Watchmen, Riddick 3, et surtout Sans Arme Ni Haine Ni Violence, j'ai encore pas mal de film a regarder avant d'en rajouter a ma liste. Et comme j'ai eu la mauvaise idée de choisir de toujours regarder les films légalement, sa prend du temps...
Bloup, bloup, bouloubouloubouloup!
Tout est possible, tout est réalisable, c'est le jeu de la vie.
Jamais vu "28 jours plus tard", je connais pas mal de gens qui y ont fait référence plusieurs fois mais jamais pris le temps de le chercher et de le regarder. Mais tu m'as convaincu Nival pour Dawn of the Dead j'essaierai de trouver une version de 127 minutes De même que Vertigo que je n'ai jamais vu mais qui semble être un monument pour beaucoup.
Et Mat1er il y a Blade Runner qu'il faut que je vois moi aussi. Il paraît que c'est un excellent film tiré d'un non moins excellent livre d'Asimov, ce qui n'est pas rien! Pour Rasta Rocket, je l'ai vu il y a quelques jours, c'est une bonne comédie, mais sans plus. C'est rigolo, il y a deux trois blagues sympa, mais ne t'attends pas à te plier de rire. C'est Disney tout de même ^^.
28 jours plus tard (Danny Boyle) est très sympa, mais un peu bancal je trouve, il bifurque dans son dernier quart sur des problématiques intéressantes mais de façon maladroite à mon goût, si bien que je trouve qu'on reste malheureusement sur sa fin. La suite 28 semaines plus tard (de Juan Carlos Fresnadillo, Boyle restant à la production), je l'ai vu par hasard sans rien en attendre (j'imaginais un nanar de troisième zone sans réel rapport, comme ce que peut être un pitoyable "Starship Troopers II" à l'excellent 1er opus signé Verhoeven --tiens, il faudrait en parler aussi de çuilà, Verhoeven!!--), et si effectivement il n'y a pas de continuité évidente entre 28 days et 28 weeks, et si le ton s'avère très différent (plus dur, plus sombre, moins fantaisiste), ça a été une grosse claque car d'une efficacité redoutable (même si là on tombe dans quasiment que de l'action pure, mais quand c'est rondement mené de la sorte, ça fait du très bon cinoche!).
Sinon Blade Runner c'est plutôt inspiré de Philip K.Dick (Do Androids Dream of Electric Sheep?), même si je crois que, comme souvent pour les adaptations de K.Dick, les vraies interrogations de l’œuvre sont passés complètement à la trappe :/ . Après je dis "je crois" parce que si j'ai vu Blade Runner, et qu'il me semble évident que Ridley Scott passe complètement à coté du sujet (livrant au demeurant un sympathique film de science-fiction, du moins niveau ambiance avec de superbes décors et des scènes d'une belles intensités ...même si gratuites au final :/), je n'ai pas (encore) lu le bouquin original. Mais quand on voit la pauvreté des autres adaptations de K.Dick (Minority Report.... :/) je ne doute pas à l'instant qu'une nouvelle fois le roman exploite à l'inverse du film son sujet en profondeur. Ya que Verhoeven (encore lui...?! ^^) qui avec Total Recall tirait un super film d'une nouvelle de l'auteur de SF, même si pour le coup il ne s'est que vaguement inspiré du concept de base sous-tendant la courte nouvelle éponyme, brodant largement autour pour développer une intrigue propre. Mais ce n'est d'autant moins un mal que de toute façon la nouvelle en question est juste inadaptable en tant que telle (l'essentiel se passant dans les pensées des personnages). Mais bon, on reparlera de Verhoeven une prochaine fois :P.
Et puis il faut mille fois mieux s'éloigner du matériau original et livrer un bon film, que s'astreindre à une certaine "fidélité" et accoucher d'un nanar (triste exemple: La Route de John Hilcoat, qui fait quand même très fort puisqu'est l'adaptation cinématographique que j'ai pu voir à la fois la plus fidèle dans les faits narrés, et celle travestissant le plus l’œuvre originale dans l'esprit et le message délivré! Pauvre Cormack McCarthy... Nul doute qu'il s'en retournerait dans sa tombe ...s'il n'était encore en vie ^^).
Mais il y aurait aussi de bonnes choses à dire de Hilcoat.... plus tard ;).
Blade Runner conserve tout de même les réflexions sur ce qui définit l'humain, avec le problème des robots capables d'avoir des sentiments, etc… Même s'il y a plein d'éléments du roman qui n'est pas traité (la société sans sentiments, la religion, les normes sociales, la perte de la réalité…), ça reste quand même un très bon film SF. D'ailleurs j'aime beaucoup son ton Noir et assez lent, là où on a souvent le droit à de l'action américaine pour les films de science-fiction.
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Réflexion sur ce qui définit l'humain? Bof, on a pas du voir le même film :/ (ou ils ont coupés des scènes dans la "Director's Cut" ^^).
S'il y a peut-être qqs pseudos interrogations qui peuvent transparaitre dans de rares dialogues, la réalisation ne laisse plané je trouve pas grande ambiguïté quant au status laissé aux androïdes, traités globalement comme de simples "méchants", avec des scènes d'abatage en règle dénués de toute expression d'arrière-pensée. En plus la "quête" des androïdes est à peine un prétexte, tout juste effleuré de loin sur la fin ; ça ou ils auraient cherché à asservir l'humanité, le film aurait été le même.... :S
Après oui visuellement très réussi, et BO sympa assurément (la grande époque des synthés! :D).
C'est sûr, ça va pas super loin non plus, mais c'est pas complètement creux. Il y a la femme androïde auquel le héros s'attache, avec l'ambiguïté du fait qu'elle n'est pas humaine, mais qu'elle a quand même le souvenir de l'avoir été… Et dans l'ensemble, les androïdes (même le dernier, plus coriace), ne sont au contraire pas de simple méchants. On comprend leurs intérêts, on ressent un peu d'empathie pour eux, et le fait que certains deviennent violents (voire barges) montre qu'ils sont surtout désespérés. Ce n'est pas aussi fort que dans le livre, mais leur abattage est quand même fait de façon triste.
Ça reste la machine Hollywood, mais ils s'en sortent pas mal. C'est loin d'être un film d'action ou romantique sans fond. Ça va pas changer la vison du monde de quiconque, c'est sûr, mais ça a un minimum d'intérêt quand même.
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