L'heure de l'épreuve ultime a enfin sonné !
Mizuka entre dans l'arène pour son dernier combat. Armée d'une sarbacane et de boulettes en papier mâché, elle s'apprête à affronter des monstres assoiffés de sang et de puissants guerriers.
Bon, OK, c'est pas gagné... Mais vous pouvez l'aider en votant pour The Coral Cave sur la page suivante : http://www.indiedb.com/groups/2016-indie-of-the-year-awards/top100
(tout en bas, dans la catégorie point-and-click) Merci !
PS : c'est la dernière phase du concours, si vous aviez voté la semaine dernière : vous pouvez voter à nouveau !
Puisque des questions intéressantes se posent sur notre dernier article (à lire ici : Du papier à l'écran) et que c'est pas très pratique de développer dans les commentaires, autant le faire ici !
En résumé, après découpages et déplacements des éléments, la perspective sur ce décor apparaît un peu flottante :
Une petite remarque : la porte me semble un peu haute, comme si c'était une fenêtre. Est-ce une sorte d'illusion d'optique, ou est-ce parce que vous l'avez déplacé (la perspective dans le mur n'est plus la même) ? Mais en fait c'est bien aussi comme ça, car ça va dans le sens du rêve, de l'étrange.
En effet, si on trace les lignes de fuite, on obtient :
On voit bien que le sol n'est pas dans l'alignement de la perspective.
Donc 2 solutions :
1. On déplace le sol comme cela :
Résultat :
(avec le risque que le personnage soit vu de profil quand il marche puisque sa trajectoire est plus proche de l'horizontale ? A vérifier.)
2. On écrase le mur de gauche (à l'endroit des flèches bleues) pour déplacer le point de fuite comme cela :
Résultat :
La perspective est dès lors plus correcte mais il reste cette impression de flottement.
Est-ce l'obscurité qui entraîne une perte de repère ?
Difficile à dire...
En fait en lisant le début de votre post, je n'ai pas trop compris où il y avait problème : pour moi rien de "flottant", votre image représente parfaitement bien Mizuka se tenant devant une bien mystérieuse fenêtre.
Donc .. après avoir lu la suite ... il parait bien y avoir un problème en perspective.
À mon sens, plus que le fait que les deux éléments ne soient pas centrés l'un par rapport à l'autre (même si ça n'arrange pas les choses c'est sûr), c'est leur hauteur l'un par rapport à l'autre ET(ou?) le manque d'éléments de références, qui restituent un décalage entre la perception visuo-spatiale que l'on a de votre scène et ce que vous avez voulu y représenter.
C'est les mêmes mécanismes que l'on retrouve dans de classiques illusions d'optique
mais qui, dans votre cas, à l'inverse, jouent à l'encontre de ce que vous voulez restituer.
Un truc super important dans le rendu des perspectives, c'est la hauteur (sur l'axe vertical de la feuille de papier) des objets les uns par rapport aux autres dés lors qu'ils sont sensés être sur un même plan horizontal (dans l'espace de la scène représenté), ou du moins perçus comme étant sur un même plan horizontal : un petit écart vertical par rapport à leurs "justes" places (eu égard à leurs "justes" proportions) va entrainer des perceptions défaillantes.
Dans cet autre classique plutôt marrant, les deux personnages ont (sur le papier) la même taille, mais leur différence de placement en hauteur suffit à rendre les proportions perçues très différentes :
Dans votre cas, c'est donc les mêmes mécanismes qui rentrent en jeu, mais sur le mode inverse : l'absence d'explicitation claire de la perspective d'ensemble contraint le cerveau à l'imaginer par rapport à la proportion "probable" des objets entre eux. Et justement la différence entre une porte et une fenêtre n'est finalement pour l'essentiel qu'une question de taille et de placement dans l'espace.
Dans votre scène, le fait que l'objet [porte/fenêtre] soit une porte est une hypothèse peu probable car impliquerait (considérant dés lors que sa partie basse soit à hauteur du sol, au même niveau que Mizuka) qu'elle soit vraiment immense (car correspondrait, vue la différence de hauteur qui sépare, sur le papier, Mizuka de la porte, à une porte située très loin), ce que par ailleurs ne laisse envisager aucun indice (la densité de détail n'est pas plus élevé que le premier plan, les déchirures sont assez lâche ce qui n'est pas ce qu'on attendrait de déchirures sur d'immenses rideaux, ...)
A l'inverse, l'hypothèse "fenêtre" parait bien plus crédible, puisque l'agencement de la scène coïncide parfaitement avec une fenêtre de proportion normale placée en hauteur (situation là encore "normale" d'une fenêtre), sur un mur proche de Mizuka. Ce qui semble en plus corroboré par le degré de détail, de luminosité et de colorimétrie similaires à ceux de notre héroïne, qui laisse imaginer qu'ils sont à une distance proche ; et par le fait que le les multiples petits carreaux couvrant l'intégralité de la surface des battants est plus proche de l'idée qu'on se fait d'une fenêtre que d'une porte (du moins pour nous occidentaux).
On voit bien en traçant les lignes de fuites, et la taille de Mizuka que cela implique au niveau de la porte, que notre fillette se trouve par rapport à elle réellement minuscule. Ce qui est peut-être ce que vous voulez restituer, mais hors contexte cela reste une hypothèse globalement peu probable pour le cerveau, d'autant qu’étayée par aucun indice ; et qu'à coté de ça l'hypothèse d'une fenêtre parait nettement plus crédible et sera du coup celle sur laquelle notre cerveau construira (en première hypothèse) le ressenti visuo-spatial intuitif de la scène. À noter que la perception que l'on en a pourra être complètement différente si simplement une scène précédente nous présente explicitement l'objet comme étant une porte, auquel cas le cerveau interprétera la scène et les proportions en considérant comme première hypothèse "l'objet est une porte", et du coup le ressenti sera transformé.
La scène prise isolément en tout cas, on ressentira autrement plus facilement qu'il s'agit d'une porte si on "remonte" simplement Mizuka dans l'image : dés lors les proportions deviennent bien plus cohérentes par rapport à ce que notre cerveau imagine entre un personnage et une porte. En revanche, dés lors l'image rend compte d'une porte de taille plus standard (et moins éloignée).
Du coup, la principale question à mon sens est de savoir quelle taille fait la porte par rapport à Mizuka. Si elle est réellement immense et située loin, l'idéal serait d'apporter des indices sur cet état de fait, p.ex. donc en augmentant la densité de détail, ajoutant peut-être des objets à hauteur de la porte qui apportent des références de tailles, restituer les déchirures plus en adéquation avec des toiles de grandes tailles,...
Sinon, pour une porte de taille plus standard, remonter Mizuka de façon assez importante dans l'image, pour être cohérent avec la taille souhaitée ; mais il serait sans doute toujours bon d'apporter des différences de rendus (densité de détail, luminosité, colorimétrie) pour marquer la différence de plan, ou encore ajouter des détails environnementaux qui explicitent la perspective d'ensemble (p.ex. des vagues vapeurs au sol, l'esquisse d'éléments architecturaux dans la pénombre qui laissent deviner l'agencement global de l'espace, des éléments de végétation plus explicitement inscrit dans une représentation en perspective,...).
A noter qu'une hypothèse possible dans votre représentation de départ peut être celle d'une porte de taille "normale" située en hauteur, c'est à dire notamment en haut d'un escalier ; si c'est le cas, esquisser les marches dans l'obscurité apporterait là encore une solution au manque de repères ; qui reste à mon avis à l'origine des erreurs d’interprétation de notre cerveau par rapport à ce que vous avez en tête.
Je pense à ça, mais le fait aussi que l'éclairage induit par la porte s'arrête, au niveau du sol, de façon droite et brutale donne l'impression, non pas que la partie basse représente le sol, mais plutôt le bas d'un renfoncement dans un mur, ce qui renforce encore la sensation qu'il s'agit d'une fenêtre. Un tel arrêt net peut être envisageable s'il y a en fait une marche devant la porte, donc un escalier, mais dés lors il serait bon d'esquisser quelques marches suivantes je pense.
J'ai ajouté ma petite pierre à l'édifice
Site : tomlabgames.com
Merci beaucoup, Tomlab ! C'est super gentil !!!
Encore 3 jours pour voter pour Coral Cave dans la catégorie "jeux à venir" :
http://www.indiedb.com/games/the-coral-cave
Quel suspense !
Je viens de voir que Coral Cave est dans le top 100. Félicitations ! (du coup, j'ai revoté)
Site : tomlabgames.com
Oui, c'est génial ! On est super contents !
Merci mille fois pour ta participation.
L'heure de l'épreuve ultime a enfin sonné !
Mizuka entre dans l'arène pour son dernier combat. Armée d'une sarbacane et de boulettes en papier mâché, elle s'apprête à affronter des monstres assoiffés de sang et de puissants guerriers.
Bon, OK, c'est pas gagné...
Mais vous pouvez l'aider en votant pour The Coral Cave sur la page suivante :
http://www.indiedb.com/groups/2016-indie-of-the-year-awards/top100
(tout en bas, dans la catégorie point-and-click)
Merci !
PS : c'est la dernière phase du concours, si vous aviez voté la semaine dernière : vous pouvez voter à nouveau !
Je viens de voter pour vous en espérant que ça puisse vous donner encore un peu plus de visibilité.
Merci Aleph0, c'est super gentil !
Bon, plus qu'un jour pour voter. On croise les doigts...
Puisque des questions intéressantes se posent sur notre dernier article (à lire ici : Du papier à l'écran) et que c'est pas très pratique de développer dans les commentaires, autant le faire ici !
En résumé, après découpages et déplacements des éléments, la perspective sur ce décor apparaît un peu flottante :
En effet, si on trace les lignes de fuite, on obtient :
On voit bien que le sol n'est pas dans l'alignement de la perspective.
Donc 2 solutions :
1. On déplace le sol comme cela :
Résultat :
(avec le risque que le personnage soit vu de profil quand il marche puisque sa trajectoire est plus proche de l'horizontale ? A vérifier.)
2. On écrase le mur de gauche (à l'endroit des flèches bleues) pour déplacer le point de fuite comme cela :
Résultat :
La perspective est dès lors plus correcte mais il reste cette impression de flottement.
Est-ce l'obscurité qui entraîne une perte de repère ?
Difficile à dire...
Salut,
En fait en lisant le début de votre post, je n'ai pas trop compris où il y avait problème : pour moi rien de "flottant", votre image représente parfaitement bien Mizuka se tenant devant une bien mystérieuse fenêtre.
Donc .. après avoir lu la suite ... il parait bien y avoir un problème en perspective.
À mon sens, plus que le fait que les deux éléments ne soient pas centrés l'un par rapport à l'autre (même si ça n'arrange pas les choses c'est sûr), c'est leur hauteur l'un par rapport à l'autre ET(ou?) le manque d'éléments de références, qui restituent un décalage entre la perception visuo-spatiale que l'on a de votre scène et ce que vous avez voulu y représenter.
C'est les mêmes mécanismes que l'on retrouve dans de classiques illusions d'optique
mais qui, dans votre cas, à l'inverse, jouent à l'encontre de ce que vous voulez restituer.
Un truc super important dans le rendu des perspectives, c'est la hauteur (sur l'axe vertical de la feuille de papier) des objets les uns par rapport aux autres dés lors qu'ils sont sensés être sur un même plan horizontal (dans l'espace de la scène représenté), ou du moins perçus comme étant sur un même plan horizontal : un petit écart vertical par rapport à leurs "justes" places (eu égard à leurs "justes" proportions) va entrainer des perceptions défaillantes.
Dans cet autre classique plutôt marrant, les deux personnages ont (sur le papier) la même taille, mais leur différence de placement en hauteur suffit à rendre les proportions perçues très différentes :
Dans votre cas, c'est donc les mêmes mécanismes qui rentrent en jeu, mais sur le mode inverse : l'absence d'explicitation claire de la perspective d'ensemble contraint le cerveau à l'imaginer par rapport à la proportion "probable" des objets entre eux. Et justement la différence entre une porte et une fenêtre n'est finalement pour l'essentiel qu'une question de taille et de placement dans l'espace.
Dans votre scène, le fait que l'objet [porte/fenêtre] soit une porte est une hypothèse peu probable car impliquerait (considérant dés lors que sa partie basse soit à hauteur du sol, au même niveau que Mizuka) qu'elle soit vraiment immense (car correspondrait, vue la différence de hauteur qui sépare, sur le papier, Mizuka de la porte, à une porte située très loin), ce que par ailleurs ne laisse envisager aucun indice (la densité de détail n'est pas plus élevé que le premier plan, les déchirures sont assez lâche ce qui n'est pas ce qu'on attendrait de déchirures sur d'immenses rideaux, ...)
A l'inverse, l'hypothèse "fenêtre" parait bien plus crédible, puisque l'agencement de la scène coïncide parfaitement avec une fenêtre de proportion normale placée en hauteur (situation là encore "normale" d'une fenêtre), sur un mur proche de Mizuka. Ce qui semble en plus corroboré par le degré de détail, de luminosité et de colorimétrie similaires à ceux de notre héroïne, qui laisse imaginer qu'ils sont à une distance proche ; et par le fait que le les multiples petits carreaux couvrant l'intégralité de la surface des battants est plus proche de l'idée qu'on se fait d'une fenêtre que d'une porte (du moins pour nous occidentaux).
On voit bien en traçant les lignes de fuites, et la taille de Mizuka que cela implique au niveau de la porte, que notre fillette se trouve par rapport à elle réellement minuscule. Ce qui est peut-être ce que vous voulez restituer, mais hors contexte cela reste une hypothèse globalement peu probable pour le cerveau, d'autant qu’étayée par aucun indice ; et qu'à coté de ça l'hypothèse d'une fenêtre parait nettement plus crédible et sera du coup celle sur laquelle notre cerveau construira (en première hypothèse) le ressenti visuo-spatial intuitif de la scène. À noter que la perception que l'on en a pourra être complètement différente si simplement une scène précédente nous présente explicitement l'objet comme étant une porte, auquel cas le cerveau interprétera la scène et les proportions en considérant comme première hypothèse "l'objet est une porte", et du coup le ressenti sera transformé.
La scène prise isolément en tout cas, on ressentira autrement plus facilement qu'il s'agit d'une porte si on "remonte" simplement Mizuka dans l'image : dés lors les proportions deviennent bien plus cohérentes par rapport à ce que notre cerveau imagine entre un personnage et une porte. En revanche, dés lors l'image rend compte d'une porte de taille plus standard (et moins éloignée).
Du coup, la principale question à mon sens est de savoir quelle taille fait la porte par rapport à Mizuka. Si elle est réellement immense et située loin, l'idéal serait d'apporter des indices sur cet état de fait, p.ex. donc en augmentant la densité de détail, ajoutant peut-être des objets à hauteur de la porte qui apportent des références de tailles, restituer les déchirures plus en adéquation avec des toiles de grandes tailles,...
Sinon, pour une porte de taille plus standard, remonter Mizuka de façon assez importante dans l'image, pour être cohérent avec la taille souhaitée ; mais il serait sans doute toujours bon d'apporter des différences de rendus (densité de détail, luminosité, colorimétrie) pour marquer la différence de plan, ou encore ajouter des détails environnementaux qui explicitent la perspective d'ensemble (p.ex. des vagues vapeurs au sol, l'esquisse d'éléments architecturaux dans la pénombre qui laissent deviner l'agencement global de l'espace, des éléments de végétation plus explicitement inscrit dans une représentation en perspective,...).
A noter qu'une hypothèse possible dans votre représentation de départ peut être celle d'une porte de taille "normale" située en hauteur, c'est à dire notamment en haut d'un escalier ; si c'est le cas, esquisser les marches dans l'obscurité apporterait là encore une solution au manque de repères ; qui reste à mon avis à l'origine des erreurs d’interprétation de notre cerveau par rapport à ce que vous avez en tête.
Je pense à ça, mais le fait aussi que l'éclairage induit par la porte s'arrête, au niveau du sol, de façon droite et brutale donne l'impression, non pas que la partie basse représente le sol, mais plutôt le bas d'un renfoncement dans un mur, ce qui renforce encore la sensation qu'il s'agit d'une fenêtre. Un tel arrêt net peut être envisageable s'il y a en fait une marche devant la porte, donc un escalier, mais dés lors il serait bon d'esquisser quelques marches suivantes je pense.
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