Annoncé lors de la conférence Microsoft à l’E3 2014, Ori and the Blind Forest est un projet qui a su capter l’attention d’emblée grâce à une direction artistique à tomber par terre. Développé par Moon Studios, il aura fallu attendre moins d’un an pour voir débarquer ce jeu de plate-forme 2D sur Xbox One et sur Steam. Derrière ses airs de jeu enfantin et féerique, Ori and the Blind Forest cache en réalité un jeu dur et exigeant qui flirte avec la perfection.
Lorsque la lumière tomba du ciel
C’est pendant une violente tempête qu’Ori chuta de l’Arbre des Esprits pour atterrir dans la forêt de Nibel. Naru, qui fut témoin de la scène, se précipita sur les lieux et, découvrant l’adorable créature parée de lumière endormie au cœur du bosquet, décida de la recueillir afin d’en faire son enfant. Si les jours coulent paisiblement pour nos deux êtres de la forêt, un drame se profile à l’horizon. La famine rôde, implacable et emporte avec elle la vie. Vous l’aurez compris, les premières notes d’Ori and the Blind Forest sont un mélange de tendresse et de tristesse. Le prologue est une ode à l’amour d’une mère pour son enfant, un amour qui conduira Ori à la solitude et la poussera à partir à l’aventure dans cette forêt dont elle devra raviver les trois foyers de lumière pour la restaurer.
Un univers enchanteur
L’histoire d’Ori and the Blind Forest est extrêmement touchante, d’une poésie comparable à celle proposée par le studio Ghibli. En effet, que ce soit notre rapport vis-à-vis de la nature et des drames qui s’y jouent ou du character design des personnages, de nombreuses références nous font inévitablement penser à Mon voisin Totoro ou encore au Voyage de Chihiro. Cet hommage est une réussite sur le plan visuel, en témoigne la beauté des paysages qu’Ori traversera durant son épopée. Mais attention, il ne s’agit pas là d’une pâle copie des productions Ghibli, Ori and the Blind Forest possède sa propre identité et une véritable mythologie qui rend son univers très immersif, au point de ressentir parfois, tout comme un Trine en son époque, le besoin de s’arrêter durant l’aventure pour admirer le paysage époustouflant qui s’offre à nous.
Avec l’expérience vient la sagesse
Derrière cet enrobage de douceur et de couleurs, Ori and the Blind Forest est-il un jeu qui vaut la peine d’être tenté ? La réponse est oui. Le gameplay, tout d’abord, est selon les créateurs très inspiré de Super Metroid. À ce titre, la progression se fait dans la droite lignée des Metroidvania-like puisque la découverte de nouvelles compétences débloque des zones auparavant inaccessibles. Grâce à un level design intelligent, Ori and the Blind Forest ne laisse pas le joueur dans une impasse, la solution à un problème n’est jamais loin. Le seul regret que l’on puisse émettre à ce sujet est que l’originalité, outre le fait qu’Ori gagne des points à dépenser dans de nouvelles compétences grâce à des points récoltés, est quasiment absente. Le gameplay, en somme, n’apporte rien de nouveau dans le genre mais n’en reste pas moins maîtrisé et de qualité. Par ailleurs, maîtriser la petite Ori devient de plus en plus agréable à mesure que nous progressons dans l'histoire, les multiples dashs et autre double saut apportant un véritable vent de fraîcheur.
Sauvegarder est la clé
Ori and the Blind Forest est, du côté du gameplay, étonnamment facile à prendre en main mais très punitif par moment. De nombreux passages seront en effet mortels pour Ori et ce, sans tenir compte de ses points de vie. Heureusement, il est possible de sauvegarder à tout moment mais cela consommera de l’énergie. Il est donc recommandé de bien penser à enregistrer sa progression après une phase difficile mais pas de manière trop régulière sous peine de manquer de carburant pour un prochain combat. Un autre point délicat pour les moins attentifs, est qu’il est aisé de confondre un détail graphique avec un piège ou un ennemi. À force, l’œil du joueur s’habitue mais gare aux premières heures de jeu qui peuvent parfois faire rager – mourir sur une bardée de piques qui semblait intégrée au décor par exemple.
Ori est perdu dans la tempête
Nous n’allons pas vous le cacher : Ori and the Blind Forest est une merveilleuse expérience, que ce soit du côté de la narration, du gameplay ou même de la bande-son. Composée par Gareth Coker, l’ambiance posée dès l’introduction par la piste « Ori Lost In the Storm » ou par la magnifique « The Spirit Tree » (que nous avions sélectionné pour notre playlist Sweet Dreams d’ailleurs) agit instantanément. Malgré quelques menues imperfections et un problème d’optimisation ralentissant le jeu à certains endroits – un patch correctif est en cours d’après Moon Studios – Ori and the Blind Forest est un bijou de tendresse, de poésie associé à une maniabilité agréable et réactive.
Comments
Bon il semblerai que le site apprecie pas trop les smartphones, j'arrive pas a ecrire plus de 5 lignes et je peux pas repondre aux gens :/ bah du coup merci avo pour ce test bien rédigé, et merci seldell pour m'avoir dit qui etait carlo
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Cela m'agace de ne pas voir de durée de vie dans un test. Car bien que cela ne résume en rien l'immertion et l'impact d'un titre sur le joueur, il est toujours intéressant de savoir si l'on en a pour 2 heures ou 15 heures. Ce n'est que mon avis.
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http://howlongtobeat.com/game.php?id=19265
A priori , une huitaine d'heures...
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D'après Steam, j'ai mis une dizaine d'heure pour le finir en fouillant bien toutes les zones
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J'ai aussi fait le jeu à sa sortie et je suis d'accord pour dire que c'est une vraie merveille. Malgré les grosses sorties de 2015, un de mes jeux de l'année sans aucun doute
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Histoire de jouer les croque-mitaines à temps partiel, je tiens à préciser que de mon coté je n'ai pas complétement accroché, le problème est que je n'arrive pas à mettre le doigt exactement sur la raison pourquoi. Le visuel et la bande son sont extrèmement réussis, mais je ne sais pas, je trouve que l'histoire elle même ne m'a pas touché outre mesure.
Peut-être parce que j'ai eu l'impression tout du long que Ori était un jeu qui voulait "faire comme" et non pas être, de la même façon qu'un Guacamelee, il m'a semblé beaucoup trop pétri de ses références, que ce soit au niveau du personnage principal qui n'est pas sans rappeler Stitch de Lilo et Stitch ou la mère du héros qui est un mélange entre Totoro et les démons masqués du Voyage de Chihiro. Or si la technique est belle et qu'elle flatte l'oeil agréablement, j'ai de bout en bout eu l'impression qu'on était sur un fan game d'un film de Miyazaki.
Parallèlement, l'environnement qui est extrèmement soigné dans sa réalisation m'a semblé manquer un petit quelque chose, et j'avais l'impression qu'il y avait un décalage entre les objets personnages/ennemis et les décors, entre les décors peints mais statiques et les personnages organiques. C'est peut être faire la fine bouche, mais je n'ai pas retrouvé la même impression étouffante d'un monde organique comme sur Super Metroid par exemple, alors qu'organique est pourtant le maître mot d'Ori.
Quant au gameplay lui même je n'ai pas trouvé grand chose à redire, mais pas grand chose à en dire non plus... C'est du metroidvania efficace, mais qui n'apporte rien ou presque à la formule, ce qui a renforcé chez moi cette impression de doublon.
J'imagine que mon avis est plus que marginal, mais je préfère prévenir un éventuel public qui rechercherait plus du Metroid que du Ghibli au sein d'un tel jeu. Si vous êtes du type à avoir été charmé par un Bastion plutôt que par un Valdis Story, n'hésitez pas, mais dans le cas inverse, regardez des videos pour en juger.
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Ce sourire de Carlo à la fin du test, j'en suis tellement heureuse de voir qu'il l'a aimé !!
Certes le jeu n'est pas exempt de tous défauts et ils sont très bien soulignés dans le test, mais il est une très belle expérience.
Pour ma part c'était mon premier jeu du genre, et sans l'histoire, ou plutôt l'univers qui s'en dégage, je n'aurais sûrement pas accroché autant (je me demande même si je me serais accrochée autant à le finir, malgré mes nombreuses morts, et j'en doute).
Je ne regrette absolument pas ce coup de coeur dès les premières images, puis trailers du jeu.
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C'est qui carlos ?
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27/11/240